Mahmoud Khalil interdit d’entretien confidentiel avec ses avocats
L'activiste controversé a été autorisé à parler avec ses défenseurs sur une ligne téléphonique surveillée, a expliqué son avocat Ramzi Kaseem

Une figure des manifestations propalestiniennes connue pour ses diatribes jugées antisémites sur les campus américains s’est vu refuser un entretien confidentiel avec ses avocats, auquel il a pourtant le droit, a déclaré mercredi l’un d’entre eux devant un tribunal fédéral à New York.
Mahmoud Khalil a été autorisé à parler avec ses défenseurs sur une ligne téléphonique surveillée, mais n’a pas pu échanger avec eux de manière confidentielle, a expliqué son avocat Ramzi Kaseem.
Khalil a été « arrêté de nuit alors qu’il rentrait chez lui avec sa femme et emmené à 1.000 miles (plus de 1.600 kilomètres) de là, en Louisiane », a dénoncé l’avocat, précisant que son épouse, de nationalité américaine, était enceinte de huit mois.
« Aidez-nous à obtenir un accès plus régulier (…) car notre accès à notre client est sévèrement limité », a-t-il demandé au tribunal.
Le juge Jesse Furman a en réponse ordonné que Khalil puisse passer avec ses avocats un appel quotidien protégé par le secret professionnel, dont le contenu serait donc caché des autorités.
Tout juste diplômé de l’université de Columbia, Mahmoud Khalil a été arrêté le week-end dernier, ce qui a provoqué une vague d’indignation au sein des partisans anti-Israël et d’ONG.
Le monde universitaire dénonce une atteinte à la liberté d’expression, alors que le jeune homme est accusé par le gouvernement d’avoir « mené des activités liées au Hamas, une organisation désignée comme terroriste ».
Les campus américains ont été secoués au printemps 2024 par des manifestations propalestiniennes et anti-Israël de grande ampleur.
Il y a cinq jours, Donald Trump a supprimé 400 millions de dollars de subventions fédérales à l’université de Columbia, épicentre du mouvement, accusée par le gouvernement d’inaction face à des « actes antisémites » et de ne pas suffisamment protéger ses étudiants juifs.
Le président républicain a promis d’expulser des Etats-Unis des manifestants propalestiniens étrangers et affirmé que l’arrestation de Khalil était la « première d’une longue série ».