Maj. Oriel Bibi, 30 ans : Officier de carrière de Tsahal, étudiant en médecine
Tué le 7 octobre lors de l'invasion du sud d'Israël par le Hamas
Le major Oriel Bibi, 30 ans, officier de la brigade des parachutistes, originaire de Shlomit, a été tué le 7 octobre lors du pogrom perpétré par le Hamas dans le sud d’Israël.
Oriel se trouvait chez lui à Shlomit, une petite ville près de la frontière égyptienne, lorsque l’attaque a commencé. Appelé dès les premiers instants, il s’est immédiatement dirigé vers sa base, près du kibboutz Shomria, pour récupérer ses armes et rejoindre la ligne de front.
En route vers sa base, il est tombé sur une cellule de terroristes du Hamas au carrefour de Maon, près du kibboutz Nir Oz. Touché par une balle au cou, il a réussi à poser un garrot et à continuer à combattre avant de succomber à ses blessures. Sa famille n’a été informée de son décès que trois jours plus tard.
Oriel a été enterré à Kfar Saba le 10 octobre. Il laisse derrière lui sa femme, Nechama, leurs deux enfants, Yaara (4 ans) et Gefen (2 ans), ainsi que ses parents, Yael et Tzion, et ses sœurs, Shalhevet et Ortal.
Il avait également une sœur adoptive, Tzipora, atteinte du syndrome de Down, décédée lorsqu’il avait 19 ans.
Né et élevé à Kfar Saba, il a fréquenté les écoles religieuses sionistes locales, selon l’éloge funèbre de la municipalité. Dès son plus jeune âge, il s’est porté volontaire pour les services de secours du Magen David Adom. Son instructeur l’a décrit comme « l’un des stagiaires les plus remarquables, caractérisé par son humanité et ses qualités relationnelles, un homme de valeurs. »
Après le lycée, Oriel a rejoint les rangs de Tsahal en 2013, intégrant la brigade des parachutistes. Il a suivi une formation de commandant d’escouade, puis un cours d’officier. Progressant rapidement dans la hiérarchie, il a occupé successivement les postes de commandant de peloton, commandant adjoint de compagnie, puis commandant de compagnie dans différentes unités. En 2021, son engagement exceptionnel lui a valu une citation pour services distingués décernée par le chef d’état-major de Tsahal.
La même année, Oriel décide de prendre du recul par rapport aux opérations militaires pour entamer des études en médecine d’urgence à l’université Ben-Gurion de Beer-Sheva. Il devait, à l’issue de cette formation, réintégrer l’armée en tant que commandant adjoint de bataillon.
Oriel et Nechama s’étaient installés à Shlomit, près de la frontière égyptienne, où ils élevaient leurs deux filles. La famille venait d’emménager dans une nouvelle maison, environ un mois avant son assassinat.
Dans un témoignage à Ynet, Nechama se souvient du matin du 7 octobre, à 6 h 40, alors qu’elle était réfugiée dans la chambre sécurisée, plongée dans l’obscurité totale. Elle raconte comment « Oriel est entré avec son tallit… Une image que je n’oublierai jamais. Il a ouvert la porte et une vague de lumière a envahi la pièce. Pendant un instant, il avait l’air d’un ange ».
Lors d’une cérémonie commémorative, sa sœur Ortal a rendu hommage à son engagement et à sa générosité, confiant « que plus que tout, Oriel aimait donner aux autres. Il incarnait ces petits gestes que nous devrions tous faire, mais que bien peu accomplissent… Il se souciait des autres avec une sincérité rare. »
Elle a souligné qu’il n’oubliait jamais un anniversaire et tenait à rendre hommage aux soldats tombés, « il était important pour lui que, lors de chaque voyage en famille, nous nous rendions sur un mémorial. Il répétait toujours : Nous sommes ici grâce à ceux qui ne sont plus parmi nous. »
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