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Mandelblit présente ses excuses à Shai Nitzan pour un enregistrement l’éreintant

Dans une lettre, le procureur-général dit avoir utilisé un langage inapproprié et regrettable et avoir mis les choses au clair avec l'ex-procureur d'Etat

Le procureur général Avichai Mandelblit, (à gauche), et le procureur sortant Shai Nitzan assistent à une cérémonie d'adieu organisée pour Nitzan à Jérusalem, le 18 décembre 2019. (Olivier Fitoussi/Flash90)
Le procureur général Avichai Mandelblit, (à gauche), et le procureur sortant Shai Nitzan assistent à une cérémonie d'adieu organisée pour Nitzan à Jérusalem, le 18 décembre 2019. (Olivier Fitoussi/Flash90)

Le procureur général Avichai Mandelblit a déclaré, jeudi soir, qu’il avait présenté ses excuses à l’ancien procureur de l’Etat, Shai Nitzan, pour un vieil enregistrement – diffusé cette semaine – dans lequel il raillait ce dernier et le qualifiait de « crétin » pour avoir échoué à le blanchir de toute accusation dans une vieille affaire.

Cet enregistrement avait entraîné l’indignation au sein du parti du Likud, les députés affirmant qu’il révélait que Nitzan tenait Mandelblit à la gorge et déclarant que c’était ainsi qu’il avait obligé le procureur général à mettre en examen le Premier ministre Benjamin Netanyahu dans ses trois dossiers criminels – ce que Mandelblit avait nié avec vigueur.

L’incident avait également amené le chef de la coalition Miki Zohar, un fervent allié de Netanyahu, a déclarer que si Mandelblit ne présentait pas sa démission et qu’il n’annulait pas les inculpations émises à l’encontre de Netanyahu, d’autres enregistrements plus préjudiciables encore seraient rendus publics. Zohar était revenu ultérieurement sur cette mise en garde en évoquant un malentendu.

Jeudi, le bureau du Procureur général a envoyé une lettre ouverte aux membres du bureau du procureur d’Etat, dans laquelle Mandelblit a dit être désolé de ses paroles et qu’il avait transmis ses excuses à Nitzan.

Le procureur général Avichai Mandelblit s’exprime lors de la 17e conférence annuelle de Jérusalem du groupe « Besheva », le 24 février 2020. (Crédit : Olivier Fitoussi/Flash90)

Les deux appels téléphoniques enregistrés qui avaient été diffusés mardi soir, suscitant l’indignation, avaient eu lieu en 2015 et 2016 entre Mandelblit et le chef de l’Association du barreau israélien de l’époque, Efi Nave.

« J’ai, en effet, utilisé des expressions particulièrement graves. Elles reflétaient les sentiments authentiques de colère qui m’habitaient à ce moment-là et je les regrette », a dit Mandelblit, qui a qualifié « d’inapproprié » le langage qu’il avait utilisé.

« Après la diffusion de ces enregistrements, j’ai parlé avec Shai Nitzan et nous avons clarifié les choses. Shai a accepté et nous avons réglé tout cela », a-t-il ajouté. « Ces enregistrements ont été utilisés par des parties intéressées qui ont bêtement tenté d’attiser un incendie sans fondement, sur la base du complot. »

Il a ajouté que pendant toutes leurs collaborations professionnelles respectives, entre 2016 et 2019, lui et Nitzan avaient toujours entretenu de bonnes relations de travail.

Mandelblit a noté que les enregistrements avaient entraîné de nouvelles attaques contre le système de justice, disant que le moment choisi pour leur diffusion n’était « pas une coïncidence » alors que le procès de Netanyahu doit passer à la vitesse supérieure au mois de janvier.

« C’est un moment difficile dans la vie d’une nation mais c’est également un moment qui révèle la force de la démocratie israélienne où tout un chacun est égal face à la loi », a-t-il écrit.

Il a souligné que Netanyahu restait innocent jusqu’à preuve du contraire et il a dit penser que le système judiciaire « serait à la hauteur ».

Le député Miki Zohar lors d’une réunion du comité d’organisation à la Knesset, le 13 janvier 2020. (Hadas Parush/Flash90)

« Rien au monde ne nous détournera de ce qui est juste sur la base du droit et des preuves. Aucune insulte, aucune calomnie, aucun mensonge, aucune infox – et certainement pas les menaces », a-t-il précisé.

Les alliés de Netanyahu ont, pour leur part, affirmé que les enregistrements venaient soutenir une théorie du complot – qui n’a pas été soutenue par des éléments concrets – qui avait évoqué, pêle-mêle, un chantage exercé par le procureur d’Etat à l’encontre du procureur-général, de la police et des procureurs, et une « chasse aux sorcières » prenant pour cible le Premier ministre.

Ces enregistrements, qui soulignent des tensions entre Mandelblit et Nitzan plusieurs années avant le début des enquêtes sur Netanyahu, n’offrent aucune preuve d’un tel chantage.

Dans ces enregistrements, Mandelblit s’en prend vivement à Nitzan qui a échoué à le blanchir dans une affaire connue sous le nom d’Affaire Harpaz, un scandale militaire qui remonte à 2010.

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