Manifestation à Lausanne contre Macron et sa position sur la guerre Israël-Hamas
Certains manifestants étaient munis de casseroles et de drapeaux palestiniens et ont défilé en scandant "Macron complice!" et en portant des banderoles où il était écrit "Stop génocide" ou "Free Palestine"
Quelque 200 personnes ont manifesté jeudi sur le campus de l’Université de Lausanne pour protester contre la venue du président français Emmanuel Macron et dénoncer sa position sur la guerre qui oppose l’Etat d’Israël au groupe terroriste du Hamas.
Une manifestation dont le ton contraste avec l’accueil chaleureux qu’a reçu jusque-là le président Macron depuis son arrivée en Suisse mercredi après-midi pour une rare visite d’Etat de deux jours.
Certains manifestants étaient munis de casseroles et de drapeaux palestiniens. Ils ont défilé en scandant notamment « Macron complice! » et en portant des banderoles où il était écrit « Stop génocide » ou « Free Palestine », rapporte l’agence de presse suisse Keystone-ATS.
La cinquantaine d’agents de police sur place ont fait usage de spray au poivre pour stopper des manifestants qui ont voulu forcer le cordon de police, d’après l’agence.
Après quelques minutes agitées, le calme est revenu, hormis pour le « concert de casseroles ». Les manifestants ont été encerclés par les forces de l’ordre.
Le président français est en Suisse jusqu’à jeudi en fin d’après-midi. Il prononce un discours consacré à l’Europe devant un amphithéâtre plein à craquer sur le campus avant de répondre à des questions d’étudiants présents.
????FRANCE ????????| #Macron : visiting the University of Lausanne #UNIL, french president #EmmanuelMacron was welcomed by students demonstrating with cries of "free #Palestine", "Stop #genocide" and "Macron complicit". Police used pepper spray to disperse the student crowd. #IsraelWar pic.twitter.com/jN72aEzQ7K
— Nanana365 (@nanana365media) November 16, 2023
Les mesures de sécurité sont imposantes sur le campus et à l’intérieur de l’amphithéâtre où le président doit s’exprimer en compagnie d’Alain Berset, le président de la Confédération helvétique.
Le représentants des associations estudiantines ont indiqué sur la scène de l’amphi que la venue des deux présidents avait suscité un intense débat au sein de la communauté.
Après avoir initialement condamné les attaques du Hamas le 7 octobre, au cours desquelles 3 000 terroristes se sont infiltrés en territoire israélien, ont tué près de 1 200 personne et fait 240 otages, le président français avait préconisé l’intervention de la coalition internationale pour démanteler le groupe terroriste islamiste palestinien.
Samedi à la BBC, Macron avait semblé opérer un revirement en accusant Israël de s’attaquer aux populations civiles à Gaza, une position qui lui a valu des reproches du chef du gouvernement israélien. Le chef d’Etat français a ensuite tenté de clarifier ses propos auprès de son homologue israélien Isaac Herzog.
Dès mercredi, le président français avait été interpellé sur le sujet par la presse et il a alors longuement réexpliqué la position de la France dans le conflit : « équilibrée » et qui « n’a jamais varié ».
« Il n’y a pas de double standard pour la France », avait-il aussi souligné.
La France, notamment par la voix de son ministre des Armées et par celle d’Edouard Philippe, a affirmé à plusieurs reprises le droit d’Israël à se défendre et la nécessité de mettre le Hamas hors d’état de nuire.
En parallèle, Macron a organisé un sommet pour la paix pour organiser une aide humanitaire à la population palestinienne.