Manifestation et contre-manifestation devant le domicile de Baharav-Miara
Près de 150 militants de droite ont demandé la destitution de la procureure générale ; une contre-manifestation a attiré environ deux fois plus de personnes

Près de 150 militants de droite se sont rassemblés devant le domicile de la procureure générale Gali Baharav-Miara à Tel-Aviv pour demander sa destitution. La police s’est efforcée de séparer les manifestants d’une contre-manifestation qui a attiré environ deux fois plus de personnes.
Baharav-Miara s’est souvent retrouvée en conflit avec les membres du gouvernement de droite du Premier ministre Netanyahu, et les désaccords se sont multipliés dans le cadre des enquêtes en cours sur le personnel du Premier ministre.
Les contre-manifestants ont brandi des pancartes sur lesquelles on peut lire « Gali, nous sommes avec toi », tout en agitant des drapeaux israéliens et des drapeaux jaunes, en signe de solidarité avec les otages.
Prenant la parole lors de la manifestation de droite, l’activiste Shay Kallach a qualifié les contre-manifestants de « gauche radicale ».
Il a ensuite demandé au public ce qu’il ferait à la procureure générale.
» Virez-la », ont-ils crié.
« Vous êtes trop gentils », a répondu Kallach. » Il faut la bannir ».
Itzik Bonzel, père d’Amit Bonzel, soldat tombé au combat, et figure emblématique des médias de droite, a menacé le gouvernement de ne pas considérer le vote de droite comme acquis s’il ne renvoyait pas la procureure générale.
» J’accuse nos élus – 68 minables, 68 lâches, qui pensent que nous sommes tous dans leur poche », a-t-il dit, en référence au nombre de sièges détenus par la coalition de Netanyahu. » Mais ils ont tort, car s’ils ne résolvent pas ce problème immédiatement, nous protesterons contre eux ».
Face aux contre-manifestants, des militants de droite ont agité des photos de Netanyahu et des drapeaux du Likud, en chantant gaiement « Bibi, roi d’Israël », en reprenant le surnom du Premier ministre.
Un manifestant de droite, vêtu de façon traditionnelle, a arboré des tatouages d’insignes nationalistes, dont le logo du mouvement extrémiste interdit Kach. Deux autres portaient des casquettes « Make America Great Again » associées au président élu des États-Unis, Donald Trump. L’un d’eux portait une chemise sur laquelle on pouvait lire « Nous sommes tous Eli Feldstein » – le porte-parole de Netanyahu détenu parce qu’il était soupçonné d’avoir divulgué des renseignements de l’armée pour faire dérailler un accord de prise d’otages.
Un orateur de la manifestation a également mentionné le nom d’Eli Feldstein et l’a félicité d’avoir « protégé chacun d’entre nous ».
Un autre orateur a entraîné la foule dans un chant « free free Feldstein », reprenant l’appel omniprésent dans les rassemblements pro-palestiniens du monde entier.