Manuel Valls, Bernard Cazeneuve et Elisabeth Badinter s’opposent à la LFI
L’ancien président François Hollande a, quant à lui, rejoint le Nouveau Front populaire, pour lequel il est candidat en Corrèze, malgré des désaccords profonds avec Jean-Luc Mélenchon
L’ancien Premier Ministre Manuel Valls rejette l’alliance des partis de gauche qui a conduit au Nouveau Front populaire pour les législatives 2024 en accusant la France insoumise (LFI) d’antisémitisme.
Dans une tribune publiée dans Le Monde le 25 juin dernier, qu’il signe notamment aux côtés d’un autre Premier Ministre de François Hollande, Bernard Cazeneuve, et de la philosophe Elisabeth Badinter, il écrit : « le Rassemblement national […] doit être combattu. Mais ces valeurs ne sauraient souffrir aucun compromis, fût-ce au nom d’un barrage contre l’extrême droite ».
Le texte poursuit : « Elles ne peuvent pas plus être laissées à la merci de ceux qui les malmènent depuis des années. Camouflés au sein d’un prétendu Front populaire, les candidats de La France insoumise en trahissent jusqu’à son idéal historique ».
En conclusion, les signataires appellent à adopter une position de « ni-RN ni-LFI » en ce dimanche d’élections.
Manuel Valls s’en explique le jour-même sur BFMTV : « Je ne peux pas pardonner à la France insoumise d’avoir mis la figure du Juif et d’Israël au cœur du débat. […] Cela a provoqué ces derniers mois, une campagne dont nous voyons les effets tous les jours dans notre pays ». Il fait ici référence à la forte augmentation des actes antisémites en France au cours des derniers mois.
Interrogé sur l’impact réel des prises de position de LFI, M. Valls précise rejeter « un parti qui participe de tensions dans notre pays » et qu’il considère comme indirectement responsable du viol d’une enfant juive à Courbevoie le 18 juin dernier.
« On ne peut pas s’allier, pour combattre le Rassemblement national, avec un parti dont la ligne et de nombreux candidats ont tenu des propos anti-juifs, anti-Israéliens, donc antisémites » conclut-il.
L’ancien président François Hollande a, quant à lui, rejoint le Nouveau Front populaire, pour lequel il est candidat en Corrèze, malgré des désaccords profonds avec Jean-Luc Mélenchon.