“Marathon d’Auteurs” à l’Institut français de Tel Aviv
Dans le prolongement de la Foire internationale du livre à Jérusalem et de la Semaine du Livre hébreu, l’Institut français accueille 4 romanciers : une plongée dans l’intimité de leur création
Le « marathon d’auteurs » de l’Institut français s’ouvrira le 15 juin à 18h30 avec l’écrivain et réalisateur Philippe Claudel, qui s’entretiendra sur l’ensemble de son œuvre avec Stéphane Kerber, enseignant et écrivain. Philippe Claudel est un auteur célébré autant en France qu’à l’étranger.
Citons, entre autres, Les âmes grises (prix Renaudot, Grand prix des lectrices de Elle, consacré meilleur livre de l’année 2003 par le magazine Lire), traduit dans plus de trente pays, Le Rapport de Brodeck (Prix Goncourt des Lycéens en 2007), La petite fille de Monsieur Linh, et plus récemment, L’arbre du pays Toraja et Inhumaines, sorti en mars dernier.
L’ensemble de ces titres est publié en hébreu, dans une traduction de Shai Sendik. Réalisateur de quatre films – dont « Il y a longtemps que je t’aime », récompensé du César 2009 de la Meilleure première œuvre – Philippe Claudel sera en Israël pour la première fois.
Une rencontre entre Philippe Claudel et son traducteur israélien, Shai Sendik, est également proposée à l’Institut français de Haïfa le 13 juin à 20h.
A 19h15, une conversation entre l’écrivain Raphaël Jerusalmy et le journaliste Gérard Benhamou (RCJ) sur cet auteur rendu célèbre par un premier roman, devenu un best seller en France et à l’étranger : Sauver Mozart. Le Journal d’Otto J. Steiner (Actes Sud, 2012), récompensé du Prix Emmanuel Roblès en 2013.
Cet ancien membre du service des renseignements de l’armée israélienne, marchand de livres anciens, se consacre aujourd’hui exclusivement à l’écriture. Raphaël Jerusalmy est l’auteur de nombreux ouvrages : Shalom Tsahal. Confessions d’un lieutenant-colonel des renseignements israéliens (NM7, 2002), Les obus jouaient à pigeon vole (Bruno Doucey, 2016). Il présentera à l’occasion du « marathon des auteurs » son dernier roman, Évacuation (Actes Sud, 2017).
A 20h, Roselyne Déry, attachée pour le livre à l’Institut français, recevra Dominique Manotti, écrivaine, romancière et historienne, auteure de romans policiers. Dominique Manotti publie son premier roman en 1995, Sombre sentier, et entre rapidement dans la prestigieuse collection de la série noire chez Gallimard.
Elle signe, entre autres, Lorraine Connection, Le corps noir, Bien connu des services de police, L’honorable société (Grand Prix de Littérature Policière) et récemment Or noir (Grand Prix du roman noir 2016).
Cette « reine du polar », célèbre en France, n’est pas encore publiée en hébreu. Sa présence à la Foire Internationale du livre à Jérusalem, aux côtés des auteurs israéliens Dror Mishani, Liad Shoham et Maya Arad pourrait encourager des traductions.
Enfin, l’écrivaine et scénariste israélienne Dorit Rabinyan conclura ce « marathon d’auteurs », en dialogue avec Dorit Shilo, enseignante et traductrice. Née en Israël, Dorit Rabinyan est romancière, scénariste et critique de cinéma.
Talent de la jeune génération israélienne, elle a publié plusieurs romans dont Le sentier des amandiers, traduit en français et publié chez Denoël en 2002. Son roman Geder Haya (« Haie vivante »), publié en français en mars 2017 sous le titre Sous la même étoile aux éditions Les Escales (traduction par Laurent Cohen), se retrouve au centre d’un tollé après avoir été retiré des programmes scolaires israéliens.
L’objet du scandale, le sujet du livre : une histoire d’amour entre une israélienne de Tel Aviv et un artiste de Ramallah à New York. La polémique a fait la une du New York Times et provoqué l’intérêt immédiat du public, qui a propulsé le livre en tête des ventes.