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Marche à Dakar contre l’opération d’Israël au Liban, 117 Sénégalais rapatriés

Le chef de l'État Bassirou Diomaye Faye, qui les a accueillis, s'est réjoui, dans un message sur les réseaux sociaux, qu'ils "soient rentrés sains et saufs"

Des manifestants rassemblés lors d'une marche appelant à la paix et à la justice pour le Liban et Gaza, devant la Porte du Millénaire, à Dakar, au Senegal,  le 19 octobre 2024 . (Crédit : Seyllou/AFP)
Des manifestants rassemblés lors d'une marche appelant à la paix et à la justice pour le Liban et Gaza, devant la Porte du Millénaire, à Dakar, au Senegal, le 19 octobre 2024 . (Crédit : Seyllou/AFP)

Des manifestants, pour la plupart des libanais installés au Sénégal, ont dénoncé samedi à Dakar l’opération israélienne contre le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah au Liban, a constaté un journaliste de l’AFP.

Cent dix-sept Sénégalais sont par ailleurs arrivés samedi soir à Dakar, fuyant les violences au Liban, a affirmé samedi soir à l’AFP une source au ministère des Affaires étrangères.

Le chef de l’État Bassirou Diomaye Faye, qui les a accueillis, s’est réjoui qu’ils « soient rentrés sains et saufs », dans un message sur les réseaux sociaux.

Le gouvernement sénégalais avait annoncé samedi avoir « pris des mesures pour le rapatriement volontaire de ses ressortissants au Liban ».

Quelques heures auparavant, une centaine de manifestants s’en sont pris à Israël, lors d’une marche sur environ 1,5 km, à l’initiative de la communauté libanaise au Sénégal, près du centre-ville de Dakar, selon un journaliste de l’AFP.

« Israël criminel ! » ou « Free Lebanon ! », ont scandé ces protestataires qui portaient aussi des pancartes dénonçant l’opération israélienne contre le groupe terroriste palestinien du Hamas dans la bande de Gaza.

« Nous ne pouvons rester insensibles à la douleur de ceux qui chaque jour voient leur pays se déchirer. Il est temps que la violence cesse. Nous marchons pour dénoncer l’injustice », a déclaré à l’AFP un porte-parole des manifestants, Zaher Zeidna.

« La guerre au Liban et à Gaza est une tragédie sans nom, c’est un génocide », a-t-il ajouté, en reprenant une accusation largement infondée.

Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko avait fin août accusé son homologue israélien Benjamin Netanyahu de poursuivre la guerre à Gaza pour sa propre survie politique et préconisé d’isoler Israël pour faire cesser cette « barbarie […] cautionnée par certains pays occidentaux », lors d’un rassemblement de soutien à Gaza.

La guerre à Gaza a éclaté lorsque quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges, et commis de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.

Depuis le 8 octobre, le Hezbollah attaque quotidiennement les communautés israéliennes et les postes militaires le long de la frontière avec des roquettes, des drones, des missiles antichars et d’autres moyens, affirmant qu’il le fait pour soutenir Gaza dans le cadre de la guerre contre le Hamas qui s’y déroule.

Après avoir essuyé des tirs quasi-quotidiens de la part du Hezbollah – empêchant plus de 60 000 Israéliens évacués depuis de rentrer chez eux, Israël a lancé une campagne de frappes aériennes massives le 23 septembre sur les bastions du Hezbollah à travers le Liban, et depuis le 30 septembre Israël a lancé une opération terrestre dans le sud du pays, élargie aux zones côtières du sud-ouest afin de démanteler l’infrastructure terroriste qui menaçait les communautés proches de la frontière.

Les attaques contre le nord d’Israël au cours de l’année écoulée ont entraîné la mort de vingt-huit civils du côté israélien. En outre, quarante-trois soldats et réservistes de l’armée israélienne sont morts lors d’affrontements transfrontaliers et de l’opération terrestre lancée dans le sud du Liban à la fin du mois de septembre.

Deux soldats ont été tués lors d’une attaque de drone depuis l’Irak, et plusieurs attaques ont également eu lieu depuis la Syrie, sans qu’aucun blessé ne soit à déplorer.

Le Hezbollah a signalé que 516 de ses terroristes ont été tués par Israël depuis le 8 octobre, principalement au Liban, mais aussi en Syrie.

Quatre-vingt-quatorze autres terroristes appartenant à d’autres groupes, un soldat libanais et des dizaines de civils ont également été tués.

Ces chiffres n’ont pas été régulièrement mis à jour depuis qu’Israël a lancé une nouvelle opération contre le Hezbollah en septembre, mais Tsahal estime que plus de 1 500 terroristes du Hezbollah ont été tués dans le conflit.

Face à l’escalade, le groupe terroriste chiite libanais semble avoir cessé de nommer ses éléments éliminés.

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