Marine Le Pen bloque une candidature de son père
Dans une nouvelle interview, le président d'honneur et fondateur du FN, a défendu la mémoire du maréchal Pétain, artisan de la collaboration de la France avec l'Allemagne nazie
La présidente du Front national français, Marine Le Pen, est entrée mercredi en conflit ouvert avec son père, fondateur du parti, en refusant qu’il soit candidat à de prochaines élections après une interview controversée antisémite accordée à l’hebdo raciste Rivarol.
« Jean-Marie Le Pen semble être entré dans une véritable spirale entre stratégie de la terre brûlée et suicide politique. Compte tenu de cette situation, j’ai informé Jean-Marie Le Pen que je m’opposerai » à sa candidature aux élections régionales de fin 2015, a écrit Marine Le Pen, qui est engagée depuis plusieurs années dans une entreprise de dédiabolisation de son parti.
Jean-Marie Le Pen, président d’honneur du FN et député européen, a défendu la mémoire du maréchal Philippe Pétain, artisan de la collaboration de la France avec l’Allemagne nazie, et critiqué la stratégie de sa fille à la tête du FN, dans un entretien à l’hebdomadaire d’extrême droite Rivarol publié mardi.
La semaine dernière il avait réitéré des déclarations sur les chambres à gaz, « détail » de l’Histoire, pour lesquelles il avait été condamné.
Le vice-président du FN, Florian Philippot, affirme sur Twitter que la « rupture politique avec Jean-Marie Le Pen est désormais totale et définitive » et que « des décisions seront prises rapidement », alors que le fondateur du FN souhaitait représenter le parti aux élections régionales dans le sud-est de la France.
Louis Aliot, également vice-président du FN et compagnon de Marine Le Pen, a estimé mercredi que « les désaccords politiques » avec Jean-Marie Le Pen étaient « désormais irréconciliables » après l’entretien accordé par le fondateur du FN à Rivarol, « torchon antisémite ».