Maroc : nouvelle grande marche contre la normalisation avec Israël
Des milliers de personnes ont répondu à l'appel du "Front marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation", regroupant des partis de gauche et des mouvements islamistes
Des milliers de Marocains ont défilé de nouveau dimanche à Casablanca en soutien au peuple palestinien et contre la normalisation des relations de leur pays avec Israël, a constaté une journaliste de l’AFP.
« Liberté pour la Palestine », « Si on se tait qui parlera? » ou « Non à la normalisation » ont été scandés par les manifestants dont beaucoup portaient des keffiehs ou brandissaient des drapeaux palestiniens.
Ils ont marché dans les principales artères du centre ville de Casablanca à l’appel du Front marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation, regroupant des partis de gauche et des mouvements islamistes.
« Il m’est impossible de rester indifférente et silencieuse face au sort des Palestiniens qui se font tuer au quotidien », déclare à l’AFP Zahra Bensoukar, une manifestante de 43 ans.
« Je participe à cette marche en solidarité avec le peuple palestinien, contre le massacre sioniste à Gaza et contre la normalisation », explique pour sa part Idriss Amer, 48 ans.
Le Maroc et Israël ont normalisé leurs relations diplomatiques en décembre 2020 dans le cadre des Accords d’Abraham, en échange de la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté de Rabat sur le territoire disputé du Sahara occidental.
A large protest in Casablanca in support to Gaza and against normalization with Israel pic.twitter.com/TvExOoZG56
— Hassan Hamed (@DrHassanHamed) May 19, 2024
La guerre à Gaza a éclaté lorsque le Hamas a envoyé 3 000 terroristes armés en Israël, le 7 octobre, pour mener une attaque brutale au cours de laquelle ils ont tué près de 1 200 personnes. Les terroristes ont également pris en otage 252 personnes, pour la plupart des civils, et les ont emmenées à Gaza. Israël a réagi en lançant une campagne militaire dont l’objectif vise à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages.
Le ministère de la santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, affirme que plus de 35 000 personnes ont été tuées ou sont présumées mortes dans les combats jusqu’à présent, bien que seuls quelque 24 000 décès aient été identifiés dans les hôpitaux.
Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza. L’armée israélienne affirme avoir tué plus de 13 000 membres du groupe terroriste à Gaza, en plus d’un millier de terroristes à l’intérieur d’Israël le 7 octobre et dans les jours qui ont suivi l’assaut.
Le royaume a officiellement dénoncé « de flagrantes violations des dispositions du droit international et du droit humanitaire » par Israël dans ses représailles contre le Hamas, sans remettre en question le processus de normalisation entre les deux pays.