Maroc : une « cellule terroriste » liée à l’Etat islamique démantelée
Les suspects, âgés de 22 à 28 ans, ont été interpellés à Salé, près de la capitale Rabat, au cours d'une opération menée par le Bureau central d'investigations judiciaires
Les autorités marocaines ont annoncé le démantèlement mardi d’une « cellule terroriste » composée de six « partisans » du groupe Etat islamique (EI), soupçonnés de vouloir commettre des « actes terroristes ».
Les suspects, âgés de 22 à 28 ans, ont été interpellés à Salé, près de la capitale Rabat, au cours d’une opération menée par le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ), a indiqué ce dernier dans un communiqué.
Plus tard dans la journée, le BCIJ a annoncé l’arrestation d’une autre personne, cette fois dans la ville de Dakhla (Sahara occidental), soupçonnée d' »entretenir des liens avec les membres de cette cellule ».
Ces derniers ont « adhéré à la propagande » de l’EI, prêté allégeance à son chef Abou Bakr al-Baghdadi et tenté d' »acquérir des compétences dans la fabrication d’explosifs dans le but de commettre des actes terroristes », est-il précisé dans le communiqué.
Les perquisitions ont permis de saisir des « appareils électroniques, des armes blanches et des manuscrits à caractère extrémiste », a ajouté cette unité antiterroriste marocaine.
L’opération intervient quatre mois après l’assassinat de deux touristes scandinaves dans le sud du Maroc, dans un acte qualifié de « terroriste » par Rabat. Vingt-quatre personnes ont été arrêtées en lien avec ces meurtres et leur procès s’ouvrira le 2 mai.
Le royaume, qui revendique une politique très active en matière de lutte antiterroriste, avait auparavant été meurtri par des attaques à Casablanca (33 morts en 2003) et à Marrakech (17 morts en 2011). Sa législation a depuis été renforcée et des dizaines de « cellules » sont démantelées chaque année.