Martin Schulz : « Nous ne boycotterons pas Israël »
Le chef du Parlement européen est actuellement en visite dans la région
L’Union européenne (UE) n’a pas initié et n’initiera pas de boycott contre Israël, a déclaré le président du Parlement européen Martin Schulz dans un discours mardi, après avoir reçu un doctorat honoraire à l’Université hébraïque de Jérusalem.
« Il n’y a pas de boycott. Au Parlement européen, il n’y a certainement pas de majorité pour un potentiel boycott, » a-t-il précisé.
M. Schulz a ajouté que d’autres pays, qui ne sont pas membres de l’UE, comme la Norvège, pouvaient décider de boycotter la marchandise israélienne.
Il a fait des remarques similaires au chef de l’opposition et chef du parti politique Havodah, Isaac Herzog, insistant sur le fait que « le problème d’Israël est lié au secteur [européen] des entreprises, » selon le site d’informations Ynet.
Schulz a déclaré que l’Europe n’interférerait pas dans les négociations de paix israélo-palestiniennes en cours et a fermement soutenu les efforts du Secrétaire d’État américain, John Kerry.
Lundi, le chef du Parlement européen a rencontré le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et a promis son soutien aux efforts de paix menés par les États-Unis.
Abbas a souligné l’importance du rôle de l’Europe dans le soutien des négociations israélo-palestiniennes et salué le soutien européen de certaines positions et affirmations du peuple palestinien, selon une agence de presse palestinienne officielle.
Schulz doit rencontrer le Premier ministre Benjamin Netanyahu mercredi.
La menace d’un potentiel boycott économique contre Israël, pour ses actes et politiques pro-implantations en Cisjordanie, est récemment devenu un sujet d’actualité brûlant à Jérusalem.
Benjamin Netanyahu avait en effet réuni trois de ses ministres dimanche, pour chercher une solution au problème.
Cette réunion s’est déroulée moins de deux semaines après l’avertissement de John Kerry, selon lequel Israël faisait face à une campagne croissante de délégitimation qui pourrait s’aggraver si les pourparlers en cours venaient à échouer.