Matisyahu ne se lasse pas de Jérusalem
Quelques jours après son spectacle dans la capitale d'Israël, la star du reggae annonce qu'il sera de retour le 10 octobre

Le chanteur juif américain, Matisyahu, a annoncé mercredi qu’il allait revenir en Israël pour un concert le 10 octobre à Jérusalem, selon la radio militaire.
La star du reggae a fait cette annonce moins d’une semaine après s’être produit à guichets fermés au Festival de la Musique Sacrée de Jérusalem.
Ce concert fait suite à son apparition le mois dernier à un festival de musique espagnol qui avait annulé son invitation dans un premier temps sa performance suite à la pression des groupes pro-palestiniens.
Le concert devrait avoir lieu au Sultan’s pool arena à Jérusalem, en dehors de la Vieille Ville. Matisyahu repartira ensuite aux États-Unis pour une tournée à travers le pays.
Le mois dernier, les performances prévues de Matisyahu au festival de musique Rototom Sunsplash Festival à Valence, en Espagne, ont été annulées après qu’une branche locale du BDS l’a accusé d’être un « sioniste » qui soutenait « l’apartheid et le nettoyage ethnique ».
Les militants de BDS ont exigé que l’artiste de 36 ans annonce publiquement son soutien à un Etat palestinien. Quand il a refusé d’accéder à cette demande, les organisateurs de festivals ont annulé son apparence. Rototom a ensuite fait marche arrière – suite à l’indignation du public – et a présenté ses excuses au chanteur avant de le ré-inviter à l’un des plus grands festivals de reggae en Europe.
« Honnêtement, c’est consternant et choquant qu’en tant qu’artiste juif américain devant apparaître au festival, ils aient essayé de me forcer à faire des déclarations politiques », avait déclaré Matisyahu à l’époque.
Néanmoins, il a fait son spectacle, au milieu des chahuts des pro-palestiniens qui ont brandi des drapeaux palestiniens tout le temps où il était sur scène.
Parlant de sa performance vendredi à Jérusalem, Matisyahu a déclaré que le festival « est la preuve que la musique peut et doit toujours transcender la politique ».
« C’est la preuve que les gens partout dans le monde ont plus en commun que ce qui les divise, et cherchent l’acceptation et l’unité avec l’autre. C’est la preuve que la musique peut exprimer la liberté sans frontières. La vision du festival me remplit avec l’espoir et la conviction que, depuis Jérusalem, nous pouvons répondre à ceux qui choisissent le conflit avec l’appel fédérateur de la musique pour toutes les personnes, indépendamment de la foi ou de la politique. Je suis très heureux de me joindre à cette prière musicale de Jérusalem ».
Jessica Steinberg et Eric Cortellessa ont contribué à cet article.