Mauritanie: grève très suivie et manifestation à Nouakchott contre « le génocide à Gaza »
Quelque 3 000 manifestants se sont rassemblés devant l'ambassade américaine, arborant des drapeaux palestiniens et scandant des slogans hostiles aux USA et Israël

Des milliers de personnes ont manifesté lundi devant l’ambassade des Etats-Unis à Nouakchott, en parallèle d’une grève largement suivie, pour dénoncer ce qu’ils ont appelé « le génocide à Gaza » à l’appel d’un collectif de syndicats, a constaté un journaliste de l’AFP.
Quelque 3 000 manifestants se sont rassemblés devant l’ambassade américaine, située dans un quartier résidentiel dans la partie nord de Nouakchott, arborant des drapeaux palestiniens et scandant des slogans hostiles aux USA et Israël, selon un journaliste de l’AFP. Le sit-in a été encadré sans incident par les forces de l’ordre.
Ce collectif, récemment créé et regroupant notamment des syndicats d’enseignants et d’étudiants, des opérateurs économiques, des professionnels de la santé et le barreau mauritanien, avait appelé en même temps à une journée de grève pour soutenir les Palestiniens.
L’Université de Nouakchott et plusieurs instituts et écoles sont restés fermés lundi à la suite de ce mot d’ordre, et la majorité des commerces n’ont pas ouvert dans le principal marché de la capitale.
Après deux mois de trêve, Israël a repris le 18 mars son offensive, afin de contraindre le Hamas à rendre les otages qu’il détient depuis le pogrom qu’il a mené le 7 octobre 2023.
Israël est en guerre contre le Hamas depuis le 7 octobre 2023 , date à laquelle quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut des communautés du sud d’Israël, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges, et commis de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.
Israël a réagi en lançant une campagne militaire dont l’objectif vise à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages.
Sur les 251 personnes enlevées, 58 sont toujours retenues à Gaza, et la mort de 34 d’entre eux a été confirmée par l’armée.
Le ministère de la santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, affirme que plus de 50 000 personnes ont été tuées ou sont présumées mortes dans les combats jusqu’à présent. Ce bilan, qui ne peut être vérifié et qui ne fait pas la distinction entre terroristes et civils, inclut les quelque 20 000 terroristes qu’Israël affirme avoir tués au combat et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.
Israël affirme s’efforcer de minimiser les pertes civiles et souligne que le Hamas utilise les Gazaouis comme boucliers humains, en menant ses combats depuis des zones civiles, notamment des maisons, des hôpitaux, des écoles et des mosquées.