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McCain, les Nations unies et Israël

Le sénateur républicain prévient que si les Etats-Unis cessaient de soutenir Israël à l'ONU, "Le Congrès des Etats-Unis devrait examiner son financement des Nations unies"

Le Sénateur américain John McCain en visite à Jérusalem, 4 janvier 2014 (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
Le Sénateur américain John McCain en visite à Jérusalem, 4 janvier 2014 (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

WASHINGTON — Le sénateur américain John McCain a accusé le président Barack Obama de faire passer ses critiques personnelles du Premier ministre Benjamin Netanyahu avant les préoccupations géopolitiques importantes au Moyen Orient.

S’exprimant dans l’émission de CNN « L’Etat de la nation », McCain a déclaré que le président devrait « arrêter » son « accès de colère » après la victoire de Netanyahu à l’élection de mardi.

Dans un entretien tendu samedi, Obama a suggéré que la démocratie israélienne peut « s’effriter » à la suite de déclaration polémique du Premier ministre Benjamin Netanyahu avant les élections.

Ses commentaires sont venus au milieu d’un refroidissement des liens entre les deux dirigeants à propos de divergences sur le programme nucléaire iranien et du discours controversé du dirigeant israélien devant le Congrès.

Réagissant à des signaux de la Maison Blanche – sur la possibilité que les Etats-Unis cessent d’utiliser leur veto au Conseil de Sécurité des Nations unies pour annuler des résolutions unilatérales en soutien à un État palestinien -, McCain, président du puissant Comité des Forces armées du Sénat, a mis en garde Obama sur les conséquences d’une telle décision.

Il a déclaré que si les Etats-Unis laissaient passer une résolution des Nations unies appelant à la création d’un État palestinien, « le Congrès des Etats-Unis devrait examiner son financement des Nations unies ».

Washington est le plus gros financeur des Nations unies, mais une législation actuelle permet de couper les fonds à n’importe quel organisme des Nations unies qui reconnaît l’État palestinien.

« Cela serait une violation à cause de la colère du président sur une déclaration du Premier ministre d’Israël, explique McCain. Cela contredirait la politique américaine en vigueur pendant – au moins – les dix derniers présidents des Etats-Unis. »

Pendant des années, les Etats-Unis ont rejeté les tentatives de dicter les conditions d’un accord entre Israël et les Palestiniens à travers les Nations unies, argumentant que l’unique voie pour un règlement efficace du conflit était une solution à deux Etats obtenue au moyen de négociations entre les parties.

Juste avant les élections israéliennes du 17 mars, Netanyahu a déclaré qu’aucun Etat palestinien ne serait créé lors de son mandat de Premier ministre.

Pourtant, après les élections, le Premier ministre a affirmé que l’improbabilité d’une solution à deux Etats n’était pas due à un manque de volonté de sa part, mais plutôt à l’alliance, vieille d’un an, entre le Hamas et l’Autorité palestinienne et à l’instabilité dans la région.

McCain a approuvé la déclaration de Netanyahu et affirmé que l’instabilité régionale devrait être au centre des considérations géopolitiques américaines.

« Il est temps que nous travaillions ensemble avec nos amis israéliens pour essayer d’endiguer cette marée de [l’Etat islamique] et de l’avancée iranienne dans la région qui menace le tissu de la région », a expliqué McCain.

« Le président a ses priorités si bouleversées que ça en devient incroyable, a-t-il souligné. Le dernier de nos problèmes est de s’occuper de ce que Bibi Netanyahu a déclaré dans une campagne politique. C’est sans importance au regard de la situation qui continue à s’effriter dans le Moyen orient et met en danger l’Amérique. »

S’exprimant après McCain, le sénateur juif Steve Israel a rejeté les déclarations du sénateur américain au sujet d’Obama, même s’il n’a pas soutenu la position de la Maison Blanche envers Netanyahu.

Interrogés sur les accusations de McCain contre Obama, Israël a répondu : « Je ne pense pas qu’il soit utile pour une question stratégique de réduire la relation entre Israël et les Etats-Unis à un match de football politique. »

Minimisant les tensions avec l’administration comme le signe d’un tournant dans les relations américo-israéliennes, Israël a déclaré : « Netanyahu a dit, et je suis d’accord avec lui, que l’atout stratégique le plus important d’Israël est le soutien bipartisan au Congrès. »

Israel, qui était un des législateurs démocrates ayant escorté Netanyahu dans le Congrès alors qu’il s’apprêtait à faire un discours contestant la politique de l’administration sur les pourparlers avec l’Iran, a noté qu’il avait publiquement été en désaccord avec l’administration Obama sur plusieurs questions liées à Israël. Pourtant, a-t-il souligné, « tout le monde doit respirer profondément et faire baisser le tension ».

« Il y a la personnalité et ensuite il y a la politique, a expliqué Israel, faisant référence à l’aigreur bien connue entre Netanyahu et Obama. Ce qui compte c’est le fond. La relation entre les Etats-Unis et Israël n’a jamais été plus proche sur les questions militaires, stratégiques et de renseignement.

Israel a, néanmoins, été beaucoup moins conciliant en évoquant une guerre des mots publique l’opposant, au cours des derniers jours, au républicain Steve King (R-IA).

S’exprimant vendredi sur la Radio Herald Boston, King a déclaré qu’il « ne comprenait pas comment les Juifs en Amérique pouvaient être démocrates plus que juifs et soutenir la ligne de leur président ».

Israel a déclaré dimanche à CNN ne pas avoir « besoin de leçons de personnes comme Steve King sur ce que c’est qu’être juif ou démocrate ».

« Je n’ai pas vu Steve King aux audiences pour financer le Dôme de fer ou le Système Arrow », a continué Israel, une référence à deux projets conjoints de défense entre les Etats-Unis et Israël qui sont largement financés grâce à une approbation du Congrès.

Steve King, qui a déclaré que l’Amérique est une nation chrétienne, « ne devrait pas faire des leçons aux Juifs sur la façon dont nous devrions être Juifs ».

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