Mécontent du nom de la guerre – « Epées de fer » -, Netanyahu en propose d’autres
Le Premier ministre envisagerait de changer le nom de la guerre contre le Hamas pour « Guerre de la Genèse », « Guerre de Sim'hat Torah » ou simplement « Guerre de Gaza »

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu serait mécontent du nom donné par l’armée à la guerre contre le Hamas à Gaza et militerait pour qu’on le change.
Netanyahu s’est plaint dimanche en Conseil des ministres du nom « Épées de fer », affirmant que même s’il était adapté à une opération militaire, c’était un nom insuffisant pour une guerre, a rapporté le radiodiffuseur public Kan.
Selon la même source, il a suggéré d’autres noms, comme « Guerre de la Genèse », « Guerre de Gaza » ou encore « Guerre de Sim’hat Torah ».
« Guerre de la Genèse » et « Guerre de Sim’hat Torah » font directement référence au jour où des milliers de terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut Israël, le 7 octobre dernier, pour massacrer près de 1 200 personnes, pour la plupart des civils, enlever 240 otages et semer le chaos dans plus d’une vingtaine de communautés du sud d’Israël.
Cette attaque brutale a eu lieu lors de la fête juive de Sim’hat Torah, au cours de laquelle la première partie de la partie de la Torah de Bereshit, ou Genèse, est lue.
Selon la même source, Netanyahu aurait une préférence pour « Guerre de la Genèse », à la place d’ « Épées de fer ».
Le nom « Épées de fer » a été prononcé par l’armée le jour de l’attaque du Hamas, peu de temps après la déclaration de Netanyahu annonçant qu’Israël était en guerre.
Ces deux derniers mois et demi de guerre, l’armée israélienne a mené une intense campagne aérienne et une opération terrestre qui a commencé dans le nord de Gaza avant de s’étendre pour englober la quasi-totalité de la bande de Gaza, enclave côtière bordée par Israël, l’Égypte et la Méditerranée d’environ 41 kilomètres de long.

Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, quelque 18 800 personnes ont été tuées depuis le début de la guerre, un chiffre invérifiable de manière indépendante et qui ne fait pas le distinguo entre combattants et civils.
Israël estime à plus de 7 000 le nombre de membres du Hamas et de membres affiliés au Hamas repris dans ce bilan, sans compter les civils tués par des roquettes palestiniennes égarées.
Les opérations militaires menées par Israël portent des noms tels que l’opération Gardien des murs, en mai 2021, ou l’opération Bordure protectrice, en 2014, mais les guerres, officiellement reconnues comme telles, portent des noms plus simples, comme la guerre des Six Jours, en 1967, celle du Kippour, en 1973 ou encore la deuxième guerre du Liban, en 2006.