Merz veut se préparer au « pire scénario » dans les relations transatlantiques
"Tous les signaux que nous recevons en provenance des Etats-Unis indiquent que l'intérêt pour l'Europe faiblit de manière significative", a déclaré le chef de file des conservateurs

Le futur chancelier allemand Friedrich Merz a dit lundi vouloir se préparer au « pire scénario » dans les relations transatlantiques en matière de défense, en constatant que l’administration de Donald Trump se détourne de l’Europe.
« Tous les signaux que nous recevons en provenance des Etats-Unis indiquent que l’intérêt pour l’Europe faiblit de manière significative », a déclaré le chef de file des conservateurs, au lendemain de sa victoire aux législatives allemandes.
Dans ce contexte, il est nécessaire « de faire face au pire scénario si ceux qui, aux Etats-Unis, ne parlent pas seulement de ‘America First’ mais presque de « ‘America Alone’, prennent le dessus » a ajouté Friedrich Merz en disant en anglais « l’Amérique d’abord » et « l’Amérique toute seule ». Car dans ce cas « cela deviendrait difficile », a-t-il ajouté.
Il « est clair que (…) les Européens doivent très rapidement organiser leur capacité de défense, c’est une question qui aura une priorité absolue dans les prochaines semaines ».
M. Merz a dit être sur ce sujet « en accord complet » avec Emmanuel Macron, avec qui il a parlé au téléphone dimanche, avant le départ pour Washington du chef de l’Etat français.
Emmanuel Macron veut présenter lundi des « propositions d’action » à Donald Trump pour conjurer la « menace russe » en Europe et garantir une « paix durable » en Ukraine qui ne vire pas au diktat pour Kiev en plein rapprochement russo-américain.
Dans le même temps, le futur chancelier allemand a dit garder espoir de pouvoir convaincre l’administration américaine que la préservation d’une « bonne relation transatlantique » est « d’un intérêt commun ». Il a ajouté vouloir tout mettre en œuvre en ce sens.