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Meurtres racistes en Allemagne: la principale accusée renie son passé néonazi

Beaste Zschäpe a affirmé clôture de son procès ne pas savoir pourquoi ses deux complices supposés avaient choisi de tuer précisément ces dix personnes

Beate Zschäpe, 41 ans, accusée d'avoir participé à neuf meurtres à caractère xénophobe et à celui d'une policière entre 2000 et 2007 alors qu’elle appartenait à un groupuscule néo-nazi, durant son procès à Munich. le 28 novembre 2017. (Crédit : AFP / CHRISTOF STACHE)
Beate Zschäpe, 41 ans, accusée d'avoir participé à neuf meurtres à caractère xénophobe et à celui d'une policière entre 2000 et 2007 alors qu’elle appartenait à un groupuscule néo-nazi, durant son procès à Munich. le 28 novembre 2017. (Crédit : AFP / CHRISTOF STACHE)

La principale accusée d’une série de meurtres racistes sans précédent depuis la guerre en Allemagne a affirmé mardi avoir rompu avec l’idéologie néonazie, en clôture d’un procès fleuve de cinq années.

Invitée à s’exprimer une dernière fois, Beate Zschäpe, 43 ans, a affirmé que l’idéologie d’extrême droite » n’avait pour elle « vraiment plus aucune importance ». Le jugement sera rendu par le tribunal de Munich le 11 juillet.

Elle s’est adressée aux proches de la dizaine de victimes en affirmant ressentir leur « détresse » et leur « désespoir ».

« Vous avez ma sincère compassion », leur a-t-elle dit, alors que cette affaire a scandalisé l’Allemagne.

Cette femme est la seule à répondre directement à Munich depuis 2013 d’une dizaine de crimes racistes imputés à un trio néonazi baptisé « Clandestinité nationale-socialiste » (NSU), qu’elle avait constitué avec deux complices présumés, Uwe Mundlos et Uwe Böhnhardt.

Ces deux derniers sont morts, après s’être probablement suicidés en 2011 alors que la police était à leurs trousses. Quatre autres complices présumés ont comparu pour des faits plus mineurs aux côtés de Beate Zschäpe, contre qui le parquet a requis fin 2017 la prison à perpétuité.

L’accusée principale avait déjà rejeté sa responsabilité dans les meurtres de huit immigrés turcs, un ressortissant grec et une policière allemande entre 2000 et 2007.

Elle a aussi affirmé mardi en clôture de son procès ne pas savoir pourquoi ses deux complices supposés avaient choisi de tuer précisément ces dix personnes, meurtres qu’elle a qualifiés d' »horribles ».

« S’il vous plaît, ne me condamnez pas pour quelque chose que je n’ai ni voulu ni commis », a-t-elle également lancé au président du tribunal, Manfred Götzl.

Les meurtres racistes attribués à la NSU avaient profondément choqué une Allemagne toujours traumatisée par son passé nazi.

D’autant que l’enquête policière a été jalonnée de controverses et de critiques sur les manquements de la police.

La piste néo-nazie n’a été que très tardivement explorée par les enquêteurs. Ceux-ci ont longtemps refusé de relier les différents assassinats, croyant bien souvent à des règlements de compte intracommunautaires ou criminels.

Le groupuscule NSU a pu ainsi longtemps agir en toute impunité, alors que le Renseignement intérieur allemand était censé surveiller de près la mouvance néo-nazie en général et ce groupe en particulier.

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