En Israël, Milei réitère sa promesse de transférer l’ambassade à Jérusalem
Le président argentin a choisi Israël comme première destination dans le cadre de ses nouvelles fonctions afin de montrer son soutien au pays contre le Hamas
Lazar Berman est le correspondant diplomatique du Times of Israël
Le président argentin, Javier Milei, a entamé mardi en Israël sa première visite à l’étranger et a annoncé, dès sa descente d’avion à Tel-Aviv son « projet » hautement sensible de déménager à Jérusalem l’ambassade de son pays, située actuellement près de Tel-Aviv.
Le ministre des Affaires étrangères, Israël Katz, qui a accueilli le président argentin, a remercié Milei d’avoir choisi Israël pour son premier voyage à l’étranger en tant que président, pour son soutien à Israël contre le Hamas et pour avoir reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël.
Peu après, le groupe terroriste islamiste palestinien Hamas, au pouvoir à Gaza et en guerre avec Israël depuis le 7 octobre, a « fermement condamné » cette annonce, la qualifiant de « violation des droits » des Palestiniens et du « droit international ».
L’Argentine serait l’un des très rares pays à disposer d’une telle représentation diplomatique auprès d’Israël dans cette ville, enjeu clef du conflit israélo-palestinien.
Seuls la Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Guatemala, le Honduras, le Kosovo et surtout les Etats-Unis – depuis 2018, sous la présidence de Donald Trump – disposent d’une ambassade à Jérusalem.
« Vous êtes une personne attachée aux valeurs et à la vérité », a dit Katz à Milei, par l’intermédiaire d’un interprète, « et il n’est pas surprenant que vous ayez choisi de venir directement en Israël pour nous soutenir dans la juste lutte pour défendre le peuple juif contre les assassins du Hamas ».
Le président Isaac Herzog a rencontré le président argentin Javier Milei mardi à Jérusalem, et a dit à son homologue qu’Israël « ne peut plus attendre » pour ramener les otages à la maison.
« Vous allez visiter un pays qui a été brutalement attaqué le 7 octobre par un groupe terroriste brutal, qui a mené une attaque barbare et sadique contre le peuple d’Israël, et qui a pris en otage des centaines de personnes », a affirmé Isaac Herzog dans une déclaration publique aux côtés de Milei. « Nous avons maintenant 136 otages à Gaza, nous prions et travaillons sans relâche pour les ramener à la maison dès que possible. »
« Je sais que vous soutenez ce combat et je transmets le message à travers vous au monde entier : nous voulons qu’ils rentrent chez eux dès que possible », a poursuivi Herzog. « Cela ne peut plus attendre. Leur souffrance est immense. Et cela va à l’encontre de toutes les règles des valeurs humaines. »
Milei a répondu qu’il avait envoyé un projet de loi au Congrès argentin, exigeant la libération de tous les otages, y compris les 11 citoyens argentins.
Il a également déclaré que l’Argentine s’efforçait de déclarer le Hamas comme un groupe terroriste.
Milei s’est rendu au mur Occidental plus tôt dans la journée de mardi et devrait rencontre le Premier ministre Benjamin Netanyahu mercredi.
Il était accompagné de la ministre des Affaires étrangères d’Argentine, Diana Mondbin, et de son rabbin personnel, Shimon Axel Wahnish, pour cette visite de trois jours. Wahnish devrait être nommé ambassadeur d’Argentine en Israël. Bien que Milei ne soit pas juif, il a exprimé son intérêt pour le judaïsme et a évoqué la possibilité de se convertir à cette religion.
Le président ultralibéral argentin avait affirmé à plusieurs reprises avant même son élection que ses alliés seraient « les Etats-Unis, Israël et le monde libre ».
Avant son départ pour Israël, il avait qualifié ce pays de « grand allié » naturel de Buenos Aires, au même titre que Washington.
Milei se rendra en Italie et au Vatican jeudi, où il rencontrera le pape François et la Première ministre italienne Giorgia Meloni.
L’AFP a contribué à cet article.