Miller : Les Palestiniens ne peuvent évacuer Rafah que s’ils retournent chez eux
L'administration Biden a insisté sur son opposition à une incursion dans Rafah, même si la rhétorique qui a été employée par le porte-parole du Département d'État semble nouvelle
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.
Le porte-parole du Département d’État, Matthew Miller, a expliqué lundi que Washington « ne veut pas voir de Palestiniens évacués de Rafah, sauf s’ils retournent chez eux ».
L’administration Biden a fait part de manière répétée de son opposition à une incursion de grande ampleur dans Rafah, même si la rhétorique qui a été employée par le porte-parole du Département d’État semble nouvelle.
« Nous ne pensons pas qu’il y ait un moyen efficace d’évacuer 1,4 million de Palestiniens. Il n’y a aucun moyen permettant de lancer une opération à Rafah qui n’entraînerait pas d’atteintes démesurées aux civils et qui n’entraverait pas la délivrance de l’assistance humanitaire de façon importante », a ajouté Miller.
Certains responsables américains ont déjà indiqué qu’ils seraient prêts à accepter une incursion de l’armée israélienne dans Rafah si Israël parvenait à évacuer en toute sécurité les civils qui s’y trouvent et à répondre à leurs besoins humanitaires
Dans cette dernière intervention, Miller a rejeté l’idée qu’il y ait seulement une possibilité que les États-Unis apportent leur soutien à une opération majeure à Rafah, à l’extrême-sud de la bande de Gaza, où se trouveraient, selon les autorités israéliennes, les quatre derniers bastions du groupe terroriste palestinien du Hamas.
« Nous voulons voir des gens qui pourront quitter Rafah pour retourner chez eux – si leur maison existe encore – et dans leur quartier, où ils pourront commencer à reconstruire leur habitation. Nous voulons voir les Palestiniens de Gaza pouvoir recommencer à vivre, reconstruire leur vie, et nous voulons enfin mettre un terme à ce conflit », a-t-il ajouté.