Miri Regev désignée responsable de la cérémonie des torches pour Yom HaAtzmaout
Les ministres du cabinet ont rapidement voté au téléphone pour confier officiellement à la ministre des Transports le choix des 12 invités d'honneur pour la cérémonie, le 25 avril

La commission chargée de sélectionner les participants à la cérémonie traditionnelle de l’allumage des torches de Yom HaAtzmaout doit encore être établie, dix jours avant l’événement.
La cérémonie du mont Herzl, lors de laquelle douze torches sont allumées pour symboliser les 12 tribus d’Israël, marque la transition entre Yom HaZikaron et Yom HaAtzmaout, qui célèbre la fondation du pays en 1948.
Miri Regev, qui appartient au parti du Likud, sera chargée d’organiser, en plus de son poste de ministre des Transports, la festivité nationale la plus importante de cette 75e journée de l’Indépendance.
Mais selon un reportage de la Douzième chaîne, la désignation de Regev n’étant pas encore officielle, la sélection du choix des invités d’honneur à la cérémonie des torches s’était trouvée bloquée jusqu’à présent.
La cérémonie est habituellement prise en charge par le ministre de la Culture et des Sports – une fonction qui a été occupée par Regev dans le passé. Le ministre actuel est Miki Zohar, qui est aussi du Likud.
La liste des invités d’honneur à la cérémonie – y participer est considéré comme un honneur national – est habituellement publiée bien avant Yom HaAtzmaout qui, cette année, commencera dans la soirée du 25 avril.

Le cabinet, a rapporté la Douzième chaîne, a procédé à un vote rapide au téléphone, dimanche, pour nommer Regev à la tête de la Commission des symboles et des cérémonies de la Knesset.
Regev devrait annoncer le nom des personnes sélectionnées pour la cérémonie dimanche dans la journée, a fait savoir le quotidien Israel Hayom.
Selon des informations, le bureau de Regev a indiqué qu’il y avait, cette année, un nombre record de candidatures potentielles – presque 5 500.
Le reportage a ajouté que certains, au sein du Likud, voulaient que la liste soit rendue publique le plus tard possible de manière à réduire les pressions qui pourraient être exercées sur les personnalités appelées à allumer les torches par les opposants à l’initiative de réforme controversée du système judiciaire en Israël.
Certains s’inquièteraient aussi à l’idée que les participants utilisent la cérémonie, qui est diffusée en direct à la télévision nationale, comme plateforme pour faire des déclarations politiques.

Le mois dernier, Regev avait tenté d’amener le leader de l’opposition Yair Lapid à signer une déclaration affirmant que les fêtes nationales à venir, et notamment Yom HaAtzmaout, seraient des jours où toute manifestation anti-gouvernementale serait interdite.
Une pétition précédente, ratifiée par plus de 90 députés, avait appelé à ce que la journée de Yom HaZikaron, la veille, ne soit pas marquée par des activités politiques quelles qu’elles soient. Des milliers de familles de militaires en deuil ont appelé les ministres à rester à l’écart des cérémonies organisées lors de cette journée de commémoration, inquiètes à l’idée qu’elles ne soient exploitées à des fins politiques.
Lapid avait refusé de signer la demande de Regev qui réclamait qu’aucune manifestation ne vienne perturber Yom HaAtzmaout, comme c’était le cas la veille, disant que ratifier une telle demande serait « prétendre » que la situation actuelle est acceptable.
La cérémonie organisée pour Yom HaAtzmaout est habituellement un événement apolitique officiellement placé sous la supervision du président de la Knesset et le Premier ministre israélien n’est traditionnellement pas invité à y prendre la parole. Toutefois, des informations ont laissé entendre, le mois dernier, que le Premier ministre Benjamin Netanyahu songeait à s’y rendre et à intervenir, soit en personne, soit par le biais d’un discours préenregistré.