Mobilisation anti-Israël : À Lille, Sciences Po fermé, l’Ecole de journalisme bloquée
Parmi les demandes des étudiants, l'annulation d'un master commun de Sciences Po Lille avec l'Université de Tel Aviv
L’institut d’études politique de Lille est resté fermé jeudi matin, et les accès à l’école supérieure de journalisme (ESJ) de Lille étaient bloqués en raison d’une manifestation contre Israël.
La direction de Science Po Lille a décidé de fermer l’établissement, dans un premier temps jusqu’à midi, après une « tentative de blocage » par des étudiants « en partie extérieurs » à Science Po, a indiqué la direction dans un communiqué.
Les étudiants qui s’étaient mobilisés dès l’aube pour ce blocage se sont ensuite rendus à l’ESJ voisine, dont ils ont bloqué les accès, aux cris de « Enfants de Gaza, enfants de Palestine, c’est l’humanité qu’on assassine ».
« Plus de déontologie sur nos plateaux », « Plus de 100 journalistes morts à Gaza », pouvait-on lire sur des pancartes affichées devant l’établissement, alors qu’une petite cinquantaine de manifestants se tenaient devant les portes verrouillées par des lourdes chaînes.
« Il n’y a pas d’intrusion à l’intérieur de l’école, pas de casse à l’extérieur », a indiqué à l’AFP le directeur de l’ESJ, Pierre Savary, soulignant que ce type d’action est « très rare à l’ESJ ».
Les cours sont annulés pour l’ensemble de la journée.
Parmi les demandes des étudiants, l’annulation d’un master commun de Sciences Po Lille avec l’Université de Tel Aviv.
« Notre conseil d’administration s’est clairement prononcé contre le boycott des universités israéliennes », a indiqué la direction de Science Po, tout en estimant « légitime que notre communauté puisse exprimer sa solidarité avec les populations victimes de la guerre ».
La direction de l’établissement n’a pas précisé si une mobilisation s’était organisée pour les 133 otages et les victimes israéliennes des massacres barbares et sadiques commis par le Hamas et des complices civils – des crimes abominables qui ont déclenché la riposte contre la branche palestinienne des Frères musulmans.
Une réunion est prévue vendredi pour réfléchir « aux actions à porter au sein de l’école et en lien avec nos partenaires ».