Mort de Soleimani : Hamas et Jihad islamique présentent leurs condoléances
Haniyeh salue le rôle du général pour son soutien apporté à la résistance et aux "droits" des Palestiniens ; le porte-parole d'Abbas refuse tout commentaire
Le dirigeant du Hamas, Ismail Haniyeh, et le secrétaire-général du Jihad islamique, Ziad al-Nakhalah, se sont entretenus par téléphone avec le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif, dimanche, et lui ont présenté leurs condoléances suite à la mort du puissant général iranien Qassem Soleimani dans une frappe américaine, vendredi, selon les groupes terroristes.
Soleimani était le commandant des forces d’élite Al-Qods au sein des Gardiens de la révolution iraniens, instance responsable des campagnes militaires de Téhéran à l’étranger.
Haniyeh a parlé à Zarif de Soleimani avec déférence en soulignant son « rôle dans le soutien apporté à la résistance et aux droits des Palestiniens », a fait savoir le Hamas dans un article publié sur son site internet.
L’Iran soutient de manière significative les ailes militaires du Hamas et du Jihad islamique, leur fournissant des armes et des formations.
Zarif a remercié le président du Hamas pour l’appel et établi que l’Iran continuerait à appuyer « les droits du peuple palestinien et la résistance en défense de ses terres et de ses lieux saints », a noté l’article du groupe terroriste.
La mort de Soleimani est une escalade majeure dans une impasse entre Washington et Téhéran, dont la relation a connu de nombreuses crises depuis que le président américain Donald Trump s’est retiré de l’accord sur le nucléaire en 2015 et qu’il a imposé des sanctions écrasantes.
Le chef suprême de l’Iran, l’Ayatollah Ali Khamenei, a juré de se livrer à une « dure vengeance » et qualifié le commandant défunt de « visage international de la résistance ». Khamenei a également déclaré trois jours de deuil public et nommé le général Esmail Ghaani, adjoint de Soleimani, à la tête des forces Al-Qods.
Nakhaleh, chef du Jihad islamique, a dit à Zarif que la décision prise par les Etats-Unis de tuer Soleimani était « une indication du rôle majeur joué par cet homme dans le renforcement de l’axe de la résistance et du combat pour la Palestine », a indiqué un article publié sur le site internet de l’organisation.
Nakhaleh a ajouté que la mort du général était « une perte immense, mais le défunt, en même temps, deviendra un modèle pour tous les musulmans et les esprits libres dans le monde dans la manière de se confronter aux Etats-Unis et à l’entité sioniste », a poursuivi l’article.
Pour sa part, l’Autorité palestinienne, basée à Ramallah, qui maintient des relations avec de nombreux adversaires de l’Iran – comme l’Arabie saoudite – ne s’est pas positionnée sur l’élimination du commandant iranien.
Le porte-parole du président de l’AP Mahmoud Abbas, Nabil Abu Rudeineh, a refusé dimanche d’exprimer une réaction sur le sujet.
« C’est une question qui ne nous regarde pas », a commenté Abu Rudeineh devant un groupe de journalistes israéliens à Ramallah. Il a clamé que la mort de Soleimani était un « problème israélo-américain ».
« Notre politique a toujours été claire : Nous n’intervenons pas dans les affaires politiques des autres – qu’il s’agisse d’Israël, de l’Iran ou de l’Amérique », a-t-il dit.