Morts en mer Egée de six migrants dont deux bébés, selon la Turquie
La Grèce a reconnu avoir bloqué l'entrée de plus de 150 000 sans papiers à ses frontières terrestres et maritimes depuis le début de l'année, dont 25 000 pour le mois d'août
Six migrants, dont deux bébés, sont morts en mer après avoir été refoulés par la Grèce dans les eaux turques de la mer Egée, ont rapporté mardi les garde-côtes turcs.
Mardi matin, les autorités turques ont également secouru 73 autres personnes qui tentaient de gagner l’Europe, au large de la province de Mugla (sud-ouest), ont précisé les garde-côtes dans un communiqué.
Selon eux, les personnes refoulées se trouvaient à bord de quatre embarcations.
Leur nationalité n’a pas été immédiatement mentionnée, mais elles auraient embarqué depuis le port libanais de Tripoli samedi pour essayer de gagner l’Italie, ont-ils indiqué en citant le témoignage des personnes secourues.
Elles ont finalement appelé les autorités grecques à l’aide après s’être trouvées lundi en panne de carburant au large de l’île grecque de Rhodes, selon la même source.
« On nous a appris qu’après avoir été pris à bord d’un bateau des garde-côtes grecs et dépouillés de leurs biens de valeur, (les migrants) ont été placés à bord de quatre embarcations et abandonnés à la dérive à proximité des eaux territoriales turques », témoigne un garde-côte turc dans le communiqué.
Athènes et Ankara entretiennent des relations plus que tendues et s’accusent mutuellement de violer les droits des migrants.
La Grèce a reconnu dimanche avoir bloqué l’entrée de plus de 150 000 personnes sans papiers à ses frontières terrestres et maritimes depuis le début de l’année, dont 25 000 pour le seul mois d’août.
Elle est souvent choisie comme le pays d’entrée dans l’Union européenne par des personnes fuyant l’Afrique et le Moyen-Orient en quête d’une vie meilleure.
Des milliers passent ainsi par la Turquie puis traversent le fleuve Evros, ou tentent la périlleuse traversée de la mer Egée, pour gagner la Grèce.
Athènes a été critiqué à plusieurs reprises par des témoins et des ONG pour des refoulements illégaux présumés de migrants vers la Turquie, à terre et en mer, mais a toujours nié ces accusations.