Nazareth : Un mort et deux blessés graves dans un crime qui serait lié à la pègre
Ces coups de feu font passer le bilan des morts enregistrées suite à des violences dans la société arabe israélienne en 2023 à 103
Un homme a été tué par des coups de feu, samedi à Nazareth, des tirs qui ont aussi fait un blessé grave. Cet incident aurait eu lieu dans le cadre d’un conflit entre familles locales du crime.
L’homme a été amené dans un état critique à l’hôpital Anglais de la ville, où sa mort a été prononcée. Le blessé a subi une intervention chirurgicale.
Selon la police, l’homme qui est mort avait 25 ans et le blessé grave était âgé de 58 ans. Les identités des deux victimes n’ont pas été communiquées.
La police a ouvert une enquête et elle recherche actuellement les auteurs des coups de feu. Selon les forces de l’ordre, les agents ont découvert une voiture incendiée dans le secteur et ils cherchent actuellement à déterminer si elle est liée à l’incident – qui entrerait dans le cadre « d’un conflit en cours entre criminels », ont-elles fait savoir.
Des informations locales ont noté que la fusillade était liée à la querelle qui oppose les organisations Hariri et Bakri, une querelle qui a entraîné plus d’une vingtaine de morts en deux ans – cinq personnes ont notamment été tuées par balle près de Nazareth, la semaine dernière.
Selon le groupe Abraham Initiatives, une organisation qui traque les violences dans la communauté arabe, au moins 103 Arabes ont perdu la vie dans des incidents violents depuis le début de l’année – contre 44 à la même période, l’année dernière.
La police, les politiciens et les leaders communautaires se battent, depuis quelques années, pour venir à bout d’une vague criminelle à l’origine de violences en recrudescence.
De nombreux leaders communautaires arabes attribuent la responsabilité de ces violences aux autorités et à la police qui, selon eux, ont été dans l’incapacité de réprimer les organisations criminelles, détournant largement le regard face à ces violences – querelles familiales, guerres entre gangs et violences faites aux femmes. Les communautés souffrent aussi de longues années de négligence de la part des autorités de l’État.
Au vu de la vague criminelle en cours, il y a des appels croissants au renvoi du ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, qui est en charge de la police.