Netanyahu à Hochstein : Un « changement radical » à la frontière libanaise est nécessaire
Israël avertit depuis des mois qu'il ne peut plus tolérer la présence du Hezbollah le long de sa frontière et que sans solution diplomatique, il se tournerait vers une action militaire
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a dit lundi à l’émissaire américain, Amos Hochstein, en visite en Israël, qu’un « changement radical » était nécessaire à la frontière israélo-libanaise où les échanges de tirs entre le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah et l’armée israélienne sont quasi-quotidiens depuis près d’un an.
« Lors de son entretien avec l’émissaire Hochstein, le Premier ministre Netanyahu a clairement et fermement affirmé qu’il ne serait pas possible de ramener nos citoyens [dans leurs maisons proches de la frontière israélo-libanaise] sans un changement radical de la situation sécuritaire dans le nord », indique un communiqué du bureau de Netanyahu.
Depuis le 8 octobre, le Hezbollah attaque quotidiennement les communautés israéliennes et les postes militaires le long de la frontière avec des roquettes, des drones, des missiles antichars et d’autres moyens, affirmant qu’il le fait pour soutenir Gaza dans le cadre de la guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas qui s’y déroule.
Jusqu’à présent, les affrontements à la frontière ont causé la mort de vingt-six civils du côté israélien, ainsi que celle de vingt soldats et réservistes de l’armée israélienne. Plusieurs attaques ont également été lancées depuis la Syrie, sans faire de blessés.
Le Hezbollah a signalé que 436 de ses terroristes ont été tués par Israël depuis le 8 octobre, principalement au Liban, mais aussi en Syrie. Au Liban, 78 éléments d’autres groupes terroristes, un soldat libanais et au moins 60 civils, dont trois journalistes, ont été tués.
Israël a averti pendant des mois qu’il ne pouvait plus tolérer la présence du Hezbollah le long de sa frontière à la suite du pogrom perpétré par le Hamas le 7 octobre et que si une solution diplomatique n’était pas trouvée, il se tournerait vers l’action militaire pour repousser le Hezbollah vers le nord et permettre aux quelque 70 000 personnes évacuées de rentrer chez elles en toute sécurité.