Israël en guerre - Jour 532

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Netanyahu a sciemment eu recours à la désinformation avec Trump, selon Tillerson

L'ex-secrétaire d'État estime que la diplomatie du Premier ministre est "un peu machiavélique" ; Netanyahu ne dément pas et répète que "Israël est le gentil"

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, à droite, et le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson, à Washington, D.C., le 14 février 2017. (Crédit : Avi Ohayun/GPO)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, à droite, et le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson, à Washington, D.C., le 14 février 2017. (Crédit : Avi Ohayun/GPO)

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’est habilement « joué » du président américain Donald Trump en lui resservant continuellement des informations inexactes pour avoir le dessus, a affirmé l’ancien secrétaire d’État américain, Rex Tillerson, cette semaine.

Netanyahu, qui se bat pour sa survie politique après des élections serrées mardi, a été « un peu machiavélique » et faisait preuve de « désinformation » avec les États-Unis, d’après l’ancien diplomate en chef de Donald Trump.

Rex Tillerson, qui a été renvoyé par Trump l’année dernière, a fait ces observations lors d’un forum organisé mardi à l’université de Harvard, comme l’a rapporté The Harvard Gazette, le journal officiel de l’université.

Le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson s’entretient avec les médias à l’issue d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’OTAN qui s’est tenue au siège de l’OTAN à Bruxelles, le 6 décembre 2017. (Crédit : THIERRY CHARLIER / AFP)

Il a affirmé que Netanyahu et ses conseillers donnaient parfois de fausses informations au locataire de la Maison Blanche pour qu’il prenne le parti d’Israël.

« Ils ont fait ça à quelques occasions avec le président pour le persuader que « Nous sommes les gentils, ce sont les méchants ».

« Nous l’avons expliqué au président pour qu’il comprenne : ‘vous vous êtes fait avoir' », a relaté Rex Tillerson, d’après le journal.

« Cela me dérange qu’un allié qui est si proche et important pour nous se comporte de la sorte », a-t-il ajouté.

Netanyahu n’a pas démenti. « Israël *est* le gentil », a-t-il réagi dans un tweet.

Lors des deux campagnes électorales de cette année, Netanyahu a mis en avant sa relation chaleureuse avec Trump, qui a pris des positions longtemps attendues par Israël telles que reconnaître Jérusalem comme la capitale de l’État juif.

Netanyahu insiste depuis longtemps pour que les États-Unis suivent une ligne dure vis-à-vis de l’Iran — une question qui a provoqué des tensions ouvertes avec Barack Obama — et songe à annexer des parties de la Cisjordanie, notamment avec le soutien de Washington.

Le président américain Donald Trump rencontre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 5 mars 2018. (AP Photo/Evan Vucci)

Sous Donald Trump, la Maison Blanche a adopté un ton plus doux que les administrations précédentes vis-à-vis d’Israël, refusant de condamner la construction d’implantations et reconnaissant sa souveraineté sur Jérusalem-Est et le plateau du Golan.

Rex Tillerson a fait savoir qu’il était en faveur d’une solution à deux États entre Israéliens et Palestiniens — une idée qui ne devrait pas être reprise dans le plan de paix chapeauté par Jared Kushner, gendre et conseiller de Donald Trump.

« Je croyais que nous étions arrivés à un moment où nous pouvions peut-être parvenir à un moyen d’obtenir le soutien du monde arabe à une solution que les Palestiniens pourraient ne pas considérer comme parfaite — et par le passé, si ce n’était pas parfait, ça n’arrivait pas — mais avec suffisamment d’encouragement, la pression du monde arabe, nous aurions pu enfin obtenir l’accord des Palestiniens », a-t-il expliqué. « Et pour moi, cette solution, c’était celle à deux États ».

Le président américain Donald Trump, au centre, participe aux côtés du secrétaire d’état américain Rex Tillerson, à gauche, à une réunion le 24 mai 2017 à Bruxelles. (MANDEL NGAN / AFP)

Mais Rex Tillerson a indiqué que sa relation tendue avec Trump l’a empêché de participer à l’élaboration du plan de paix pour le Moyen-Orient de l’administration américaine, pour laquelle il n’a fait office que de conseiller informel « afin qu’il ait le plus de chances de réussir ».

L’ancien président d’ExxonMobil s’est montré plutôt discret depuis son départ de l’administration.

Mais, à deux reprises, Trump a décrit son ancien secrétaire d’État comme  étant « bête comme ses pieds » après des propos semblant remettre en doute les compétences du milliardaire devenu président.

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