Netanyahu assistera aux funérailles d’Helmut Kohl
Le Premier ministre israélien se rendra à Strasbourg pour un dernier hommage au père fondateur de la communauté européenne, mais le fils de l'ancien chancelier a jugé "indigne" le programme des funérailles
Le Bureau du Premier ministre a confirmé que Benjamin Netanyahu assistera aux funérailles du légendaire chancelier allemand Helmut Kohl, qui s’est éteint il y a deux semaines à l’âge de 87 ans.
Netanyahu sera rejoint par la chancelière allemande Angela Merkel, le président français Emmanuel Macron et l’ancien président américain Bill Clinton. La cérémonie aura lieu à Strasbourg le 1er juillet.
La dépouille de Kohl sera ensuite transportée au cimetière de Spire, en Allemagne, pour y être enterré.
Le fils aîné de Helmut Kohl a jugé vendredi « indignes » les prochaines funérailles de l’ancien chancelier organisées par sa belle-mère, envenimant un peu plus la querelle familiale autour du père de la Réunification allemande.
« Je trouve les derniers développements indignes pour mon père, pour l’Allemagne et pour l’Europe », a déclaré Walter Kohl, 53 ans, né comme son frère cadet de la première union l’ancien chancelier, mort le 16 juin à 87 ans.
Dans une interview au site internet de l’hebdomadaire Die Zeit, Walter Kohl déplore à la fois l’absence de funérailles nationales, refusées par sa belle-mère Maike Kohl-Richter, et le choix d’inhumer l’ancien dirigeant au cimetière de Spire, dans le sud-ouest, et non dans le caveau familial de Ludwigshafen, non loin de là.
Cette inhumation, à laquelle Walter Kohl refuse de participer, revient à « séparer l’héritage politique » de cette figure majeure de l’histoire allemande de sa première épouse Hannelore, qui s’est suicidée en 2001, alors que Helmut Kohl a « toujours reconnu » l’importance de son rôle à ses côtés.
Après la cérémonie européenne prévue le 1er juillet à Strasbourg, la dépouille de Helmut Kohl doit être ramenée en hélicoptère à Ludwigshafen, où il vivait reclus depuis des années et où il est mort, avant d’être conduite à Spire.
Walter Kohl a appelé de ses vœux, à la place, un transfert de Strasbourg à Berlin pour « un hommage national, un requiem œcuménique et une cérémonie militaire d’adieu » face à la porte de Brandebourg, où l’ancien chancelier a vu s’ouvrir le Mur en 1989.
En froid avec Maike Kohl-Richter, Walter Kohl n’avait plus de contacts avec son père depuis des années et a appris sa mort à la radio. Dans un livre best-seller, il avait raconté les souffrances de son enfance dans l’ombre d’un « géant » politique qui n’était pour lui qu’un père absent.
La deuxième épouse de Helmut Kohl, de 34 ans sa cadette et épousée en catimini il y a neuf ans, est décrite par la presse comme la gardienne jalouse de l’héritage politique de son mari.