Netanyahu en visite à Soroka, à propos de Khamenei : personne en Iran n’est à l’abri
"Je préfère laisser les actions parler d'elles-mêmes plutôt que de faire les gros titres", a déclaré Netanyahu lors d'un déplacement à l'hôpital Soroka
Lazar Berman est le correspondant diplomatique du Times of Israël

En visite à l’hôpital Soroka de Beer Sheva touché par un missile iranien ce matin, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a fait savoir qu’il n’excluait pas de lancer une frappe contre le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei.
Quand on lui a demandé si Khamenei était un « mort en sursis », il a répondu : « J’ai donné des instructions, et personne n’est à l’abri. Je préfère laisser les actions parler d’elles-mêmes plutôt que de faire les gros titres. »
« En temps de guerre », a ajouté Netanyahu, « il faut choisir ses mots avec soin et ses actions, avec précision. »
« Toutes les options sont ouvertes », a-t-il poursuivi. « Il est préférable de ne pas en parler dans la presse », a-t-il souligné, précisant que cette règle s’appliquait « également à ses ministres ».
Un peu plus tôt, le ministre de la Défense, Israël Katz, a publiquement menacé Khamenei.
Pour Netanyahu, l’implication des États-Unis dans la guerre « est une décision qui doit revenir au président Trump ».

« Il fera ce qu’il juge être bon pour l’Amérique, et je ferai ce qui est bon pour Israël », a déclaré Netanyahu, rappelant que le président américain « connait les règles du jeu ».
Israël est capable de mener à bien toute la mission par lui-même si cela s’avérait nécessaire, a-t-il fait remarquer. « À la fin de cette opération, il n’y aura plus ni menace nucléaire, ni menace balistique sur Israël. »
Dans une déclaration qui sera certainement critiquée par ses opposants politiques, Netanyahu a affirmé que « nous payons tous un tribut personnel » à cette guerre. « Ma famille n’a pas non plus été épargnée : mon fils a du annuler son mariage. »
Le ministre des Affaires étrangères Gideon Saar a déclaré, également depuis l’hôpital sinistré, que l’opération israélienne contre la République islamique se poursuivrait « jusqu’à ce que la mission soit accomplie ».

« Il s’agit clairement d’un crime de guerre », a-t-il déclaré en montrant l’impact du missile derrière lui, ajoutant que cette frappe « reflète la stratégie constante du régime iranien.
« Ils visent délibérément la population civile, des cibles civiles, des civils, des enfants, des personnes âgées. C’est inacceptable. »
« Au cours des dernières heures, j’ai reçu de nombreux appels de ministres des Affaires étrangères du monde entier condamnant cette attaque. Mais ce n’est qu’un exemple parmi d’autres : ils ont agi ainsi à maintes reprises ces derniers jours », a-t-il déclaré.
« Nous allons poursuivre notre opération en Iran. Nous avons un plan très détaillé, nous savons exactement ce que nous faisons et nous continuerons à frapper des cibles nucléaires et des infrastructures de missiles balistiques. Nous ne nous arrêterons pas une seule minute tant que notre mission ne sera pas accomplie », a déclaré le ministre des Affaires étrangères.
Plus tôt dans la journée de jeudi, Saar a donné instruction au ministère des Affaires étrangères d’ouvrir un centre d’opérations de presse étrangère à l’hôpital, afin de sensibiliser les médias aux attaques iraniennes contre des civils israéliens.