Israël en guerre - Jour 434

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Netanyahu houspille l’UE qui ne comprend rien aux évolutions du Moyen-Orient

Les EAU, le Bahreïn et le Soudan ont fait la paix avec Israël et voient la situation régionale différemment des "bureaucrates" de Bruxelles, a déclaré Netanyahu en Roumanie

Raphael Ahren est le correspondant diplomatique du Times of Israël

Le Premier ministre roumain Ludovic Orban (G) avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu à Jérusalem, le 3 novembre 2020. (GPO)
Le Premier ministre roumain Ludovic Orban (G) avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu à Jérusalem, le 3 novembre 2020. (GPO)

Mardi, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a semblé critiquer l’Union européenne (UE) pour ne pas avoir compris la nature changeante du Moyen-Orient après les récents accords de normalisation d’Israël avec les Émirats arabes unis, le Bahreïn et le Soudan.

Au début d’une réunion avec le Premier ministre roumain Ludovic Orban à Jérusalem, M. Netanyahu a remercié Bucarest « pour nous avoir aidé à présenter un cas concret à l’UE ».

« Nous sommes dans une période de paix. Nous avons conclu des accords de paix et de normalisation avec trois pays arabes en six semaines. Il est donc évident qu’ils ont une vision différente de la situation ici au Moyen-Orient que certaines des bureaucraties traditionnelles de l’UE », a déclaré M. Netanyahu.

« Nous continuerons à apprécier votre aide pour expliquer à l’UE les changements de circonstances au Moyen-Orient qui font progresser la paix et la prospérité pour tous ».

(G-D) Le ministre des Affaires étrangères du Bahreïn Abdullatif al-Zayani, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le président américain Donald Trump et le ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis Abdullah bin Zayed Al-Nahyan présentent les documents qu’ils ont signés lors de la cérémonie des Accords d’Abraham où le Bahreïn et les Émirats arabes unis ont reconnu Israël, à la Maison Blanche à Washington, DC, le 15 septembre 2020. (Avi Ohayon / GPO)

Orban, qui était arrivé en Israël plus tôt mardi, a déclaré qu’il discuterait avec Netanyahu de « l’importance cruciale de construire un environnement de sécurité régional stable au Moyen-Orient ».

Son pays « est déjà fermement engagé à continuer à soutenir Israël dans son objectif de renforcer les liens avec l’Union européenne », a-t-il déclaré. Il a également accueilli « chaleureusement » les « nouveaux partenariats » conclus sous l’égide des États-Unis entre Jérusalem et Abou Dhabi, Manama et Khartoum.

« Ces accords représentent une étape importante qui peut également créer un nouvel élan pour le processus de paix [entre Israël et les Palestiniens] », a-t-il déclaré.

L’UE a également salué, dans des déclarations séparées, les accords conclus par Israël avec les EAU, le Bahreïn et le Soudan. Dans ces déclarations, Bruxelles a souligné l’espoir que les accords dits d’Abraham donneraient un nouvel élan au processus de paix israélo-palestinien et a réitéré son soutien à une solution à deux États.

M. Orban, qui était accompagné en Israël par le ministre des Affaires étrangères Bogdan Aurescu et le ministre de la Défense Nicolae Ciuca, devait également rencontrer le président Reuven Rivlin, le ministre des Affaires étrangères Gabi Ashkenazi et le ministre de la Défense Benny Gantz.

La délégation roumaine doit également rencontrer des représentants de l’Autorité palestinienne à Ramallah.

Lors de la réunion publique d’Orban avec Netanyahu, la question du statut de Jérusalem n’a pas été soulevée, bien que la Roumanie soit l’un des nombreux pays qui ont annoncé par le passé qu’ils envisageraient de déplacer leur ambassade dans la ville.

En mars 2019, la prédécesseure d’Orban, Viorica Dăncilă, a publiquement juré de déplacer l’ambassade de Tel Aviv à Jérusalem, sous les applaudissements des politiciens israéliens.

La Première ministre roumaine Viorica Dăncilă à la conférence politique de l’AIPAC à Washington, le 24 mars 2019. (Capture d’écran/AIPAC)

Mais en Roumanie, c’est le président, et non le Premier ministre, qui a le dernier mot sur le statut des missions étrangères. Selon la loi roumaine, c’est exclusivement sa prérogative d’“approuver l’établissement, la fermeture ou le changement de rang des missions diplomatiques”. Et le président Klaus Iohannis s’est opposé sans équivoque au transfert de l’ambassade.

En juillet 2019, Orban, alors chef de l’opposition, a poursuivi Dăncilă et le chef de son parti social-démocrate, Liviu Dragnea, pour haute trahison et autres crimes graves pour avoir prétendument divulgué publiquement des informations confidentielles sur les délibérations internes de Bucarest concernant le déplacement de l’ambassade.

À l’époque, M. Orban a déclaré qu’il n’attaquait pas nécessairement la relocalisation potentielle de l’ambassade mais plutôt la manière dont Dăncilă a annoncé cette décision ostensible, arguant qu’elle violait la constitution et d’autres lois locales.

Une enquête a été ouverte, mais les procureurs ont classé l’affaire après quelques mois par manque de preuves.

D’autres pays ont promis de déplacer leur ambassade en Israël mais ne l’ont pas fait, notamment la République tchèque, le Brésil, le Honduras, la Moldavie, la Serbie et le Kosovo.

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