Netanyahu : « Impossible de gouverner en passant trois jours par semaine au tribunal »
Le Premier ministre a déclaré aux juges lors de son procès que le pays traversait un "virage historique" avec des implications majeures pour l’avenir du pays
Jeremy Sharon est le correspondant du Times of Israel chargé des affaires juridiques et des implantations.

Une transcription de l’audience a révélé jeudi que lors d’une séance à huis clos de son procès pénal, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré qu’il était impossible de diriger le pays tout en passant trois jours par semaine au tribunal.
Netanyahu s’exprimait devant les juges du tribunal de district de Jérusalem il y a deux semaines, lors d’une audience qu’il avait lui-même sollicitée pour demander la réduction du nombre d’audiences hebdomadaires de trois à deux.
« Avec tout le respect que je vous dois, la Loi fondamentale : Le gouvernement permet au Premier ministre d’être jugé et de diriger le pays, et il faut trouver le bon équilibre… Ce n’est pas possible », a-t-il déclaré aux juges.
La Loi fondamentale : Le gouvernement ne prévoit pas que le Premier ministre doive démissionner s’il est inculpé et jugé. Toutefois, elle ne précise pas non plus que le tribunal doit prendre en compte ses responsabilités gouvernementales et son emploi du temps.
Netanyahu avait auparavant assuré que son procès ne nuirait pas à sa capacité d’exercer ses fonctions de Premier ministre.
Les avocats du bureau du procureur général ont exprimé leur opposition à la requête de Netanyahu, affirmant que, même s’ils comprenaient ses contraintes de temps, « il s’agit d’un procès pénal qui se déroule conformément à la décision du tribunal ».
Lors d’une autre séance à huis clos la semaine dernière, où il a renouvelé sa demande de réduction du nombre d’audiences, Netanyahu a souligné qu’Israël traversait un « virage historique » et que les circonstances sécuritaires actuelles avaient des implications majeures pour l’avenir du pays.
La Cour n’a pas encore statué sur sa requête.