Netanyahu : la normalisation avec la Turquie est “très proche”
Un accord pourrait être conclu dès la semaine prochaine, mais plusieurs sujets ne sont toujours pas résolus
Sue Surkes est la journaliste spécialisée dans l'environnement du Times of Israel.
Israël et la Turquie sont « très proches » de recréer des liens, aurait déclaré lundi le Premier ministre Benjamin Netanyahu à un député américain en visite.
Jérusalem attend de fixer une date pour une réunion décisive pendant laquelle les deux équipes de négociation devraient régler les derniers sujets de dispute, a annoncé mardi Haaretz. Les équipes devraient se rencontrer dans une capitale européenne la semaine prochaine.
Un haut fonctionnaire israélien a été cité déclarant que les sujets non résolus autour de la version d’un compromis sont les demandes d’Israël que la Turquie ferme les bureaux de l’organisation terroriste Hamas à Istanbul.
Dans les ouvertures de la Turquie ces dernières semaines, Ankara a retiré son opposition au renforcement des liens entre Israël et l’OTAN, a dit le fonctionnaire. De plus, pour la première fois en cinq ans, les Turcs ont dépêché des fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères à la réception annuelle de l’ambassade d’Israël à Ankara.
La réunion était prévue pour il y a deux semaines mais a été repoussée en raison de la démission et du remplacement du Premier ministre turc Ahmet Davutoglu.
Netanyahu aurait répété trois fois son affirmation optimiste, disant que la reprise des relations aiderait les deux pays à avancer leurs intérêts régionaux communs, même s’il n’y avait pas de retour à l’âge d’or de leur relation, il y a dix ans environ.
Le vice Premier ministre turc Numan Kurtulmus a déclaré aux journalistes après une réunion de cabinet à Ankara qu’Israël avait accepté de remplir deux des trois conditions de la Turquie pour la normalisation. Israël s’excusera pour les décès des citoyens turcs pendant un raid de l’armée israélienne contre une flottille pour Gaza en 2010, et a accepté de payer 20 millions de dollars de dédommagements pour les blessés et les familles des tués, a-t-il dit.
La levée de l’embargo israélien sur la bande de Gaza, la troisième condition, était importante, a souligné Kurtulmus, et les deux pays ont accepté de permettre une implication turque dans la création de projets d’infrastructure et de réhabilitation de l’enclave.
Ankara a proposé d’amarrer un bateau dans le port d’Ashdod pour fournir de l’électricité à la bande de Gaza, privée d’énergie, avait annoncé le mois dernier le président turc Recep Tayyip Erdogan. Mais Israël a répliqué avec un projet allemand pour construire une centrale électrique dans la bande de Gaza à la place.
« Nous avons dit que c’était possible, avait déclaré Erdogan. Nous n’avons toujours pas abandonné pour le bateau. Israël est aussi positif envers notre proposition de traiter le problème de l’eau à Gaza par des centrales de désalinisation d’eau ou des puits. Il y a aussi besoin d’écoles et d’hôpitaux. Nous cherchons des donateurs. Certains ont promis de contribuer. »