Netanyahu lance les discussions du budget 2025, le coût de la guerre gonfle le déficit
De hauts responsables, dont le gouverneur de la Banque d'Israël et les Finances, discutent des dépenses, Smotrich sous pression pour maintenir la responsabilité fiscale

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et de hauts responsables économiques ont tenu lundi leur première réunion de haut niveau sur le budget de l’État pour 2025, en espérant le voir approuvé par la Knesset d’ici la fin de l’année 2024.
Le gouverneur de la Banque d’Israël, Amir Yaron, le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, le directeur général du ministère des Finances et le conseiller économique de Netanyahu ont participé à la réunion, selon un communiqué conjoint qui n’a offert aucun détail sur les discussions.
À la suite des baisses de la note de crédit par S&P et Moody’s, Smotrich est sous pression pour maintenir la responsabilité fiscale à un moment où le déficit budgétaire s’est creusé en raison de la guerre d’Israël contre le Hamas dans la bande de Gaza, qui en est maintenant à son dixième mois.
Les dépenses liées à la guerre ont dépassé les 80 milliards de shekels et les investisseurs attendent de voir si Smotrich dispose du soutien politique nécessaire au sein de la coalition des partis de droite et religieux pour procéder à des ajustements budgétaires significatifs.
Le budget 2024 approuvé avant la guerre a été modifié pour inclure des dépenses supplémentaires tout en augmentant l’objectif de déficit budgétaire à 6,6 % du PIB cette année, au lieu des 2,25 % prévus.
En juin, le déficit a atteint 7,6 % du PIB.

« Il incombe au gouvernement de prendre les mesures nécessaires, même si certaines d’entre elles ne sont pas populaires, pour garantir la stabilité économique et promouvoir une croissance durable », a indiqué Yaron la semaine dernière, après que la Banque centrale a maintenu ses taux d’intérêt.
« Si le gouvernement ne procédait qu’à un ajustement budgétaire partiel, ou s’il reportait l’approbation du budget à 2025, cela pourrait entraîner une nouvelle augmentation de la prime de risque d’Israël. Cela serait dû à la perception sur les marchés que le ratio de la dette par rapport au PIB est en train de devenir incontrôlable. »
Smotrich a été sévèrement critiqué pour ne pas avoir adapté les priorités budgétaires aux besoins en temps de guerre et pour ne pas avoir soutenu la reprise économique. Malgré quelques modestes réductions dans le budget révisé de 2024, la coalition de droite israélienne a conservé des milliards de shekels de fonds discrétionnaires destinés à ses alliés politiques, conformément aux accords conclus lors des négociations de coalition il y a plus d’un an.
Sharon Wrobel a contribué à cet article.