Netanyahu ne peut pas « pour le moment » renommer Ben Gvir à la Sécurité intérieure – procureure générale
Gali Baharav-Miara aurait invoqué des problèmes juridiques pour justifier sa position
Jeremy Sharon est le correspondant du Times of Israel chargé des affaires juridiques et des implantations.

Dans une déclaration laconique à la presse, les services de la procureure générale ont fait savoir que la procureure Gali Baharav-Miara avait indiqué au Premier ministre Benjamin Netanyahu que « d’un point de vue juridique, il n’est pas possible de nommer » le chef du parti Otzma Yehudit, Itamar Ben Gvir, au poste de ministre de la Sécurité intérieure « pour le moment ».
Il s’agit sans doute, de la part de Baharav-Miara, d’une allusion à ses questions sur la légalité des actions et du comportement de Ben Gvir lorsqu’il était ministre de la Sécurité intérieure, avant de quitter le gouvernement à cause de l’accord de cessez-le-feu et de libération d’otages avec le Hamas.
En novembre dernier, la procureure générale avait écrit à Netanyahu qu’il devait reconsidérer le mandat de Ben Gvir, au vu de ses interventions répétées dans les affaires policières opérationnelles, qui lui avaient valu des remontrances de la part de la Cour Suprême, tout comme le caractère politique des promotions policières.
A l’époque, elle avait par ailleurs noté que lorsque la Cour Suprême avait, en 2024, rejeté les recours contre Ben Gvir, alors ministre, elle avait accordé un poids considérable à sa déclaration selon laquelle, malgré ses précédentes condamnations pénales, il avait changé. Avant d’entrer en politique, Ben Gvir a en effet été condamné pour plusieurs infractions liées à des questions de sécurité.
Ben Gvir devrait reprendre son poste de ministre de la Sécurité intérieure, avec à la clef plusieurs recours contre sa nomination qui ne manqueront pas d’évoquer les nombreuses occasions dans lesquelles il avait manifestement enfreint les ordonnances de la Cour Suprême lorsqu’il occupait ce poste.