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Netanyahu : Nier le droit d’Israël à exister est l’acte antisémite « ultime »

Réagissant à un sondage sur la haine des Juifs en Europe, le Premier ministre évite de critiquer les gouvernements de droite accusés d'employer des tropes antisémites

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu prend la parole lors de la cérémonie officielle nationale qui s'est tenue au Yad Vashem Holocaust Memorial Museum à Jérusalem à l'occasion du Jour du souvenir de la Shoah, le 11 avril 2018. (Yonatan Sindel/Flash90)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu prend la parole lors de la cérémonie officielle nationale qui s'est tenue au Yad Vashem Holocaust Memorial Museum à Jérusalem à l'occasion du Jour du souvenir de la Shoah, le 11 avril 2018. (Yonatan Sindel/Flash90)

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré mardi que le déni du droit d’Israël à exister est la forme « ultime » de l’antisémitisme.

Interrogé dans une interview sur CNN pour réagir à un sondage établi en collaboration avec le quotidien Yedioth Aharanot, indiquant que plus de 20 % des Européens pensent que les Juifs ont « trop d’influence » dans le monde, Netanyahu a accusé l’extrême gauche et l’islam radical de perpétuer la haine la plus ancienne du monde, tout en s’abstenant de critiquer les dirigeants de droite accusés d’utiliser des tropes antisémites.

« Je suis inquiet parce que je pense que l’antisémitisme est une maladie ancienne qui relève sa tête hideuse. Il attaque d’abord les Juifs, mais il ne s’arrête jamais avec eux. Il balaie ensuite des sociétés entières », a-t-il déclaré.

Malgré cette inquiétude, M. Netanyahu a félicité « la plupart des gouvernements des pays européens » pour leur travail de lutte contre l’antisémitisme, notamment la chancelière allemande Angela Merkel, le président français Emmanuel Macron, la Première ministre britannique Theresa May, le Premier ministre hongrois Viktor Orban et le chancelier autrichien Sebastian Kurz.

Netanyahu a concentré une grande partie de ses critiques de l’antisémitisme européen sur ce qu’il a appelé le « nouvel antisémitisme », qu’il a distingué du « vieil antisémitisme en Europe qui venait de l’extrême droite ».

Des manifestants sur la place du Châtelet à Paris défilant contre Israël, le 1er avril 2017. (Thomas Samson/AFP/Getty Images via JTA)

« Il y a aussi le nouvel antisémitisme qui vient de l’extrême gauche et aussi les poches islamiques radicales en Europe qui crachent ces calomnies et ces mensonges sur Israël, la seule démocratie de toute cette région, la seule qui a des tribunaux, qui respecte les droits de l’Homme, et les droits de toutes les religions, des gays, etc, je veux dire, tout cela est grotesque », a-t-il déclaré.

Interrogé au sujet de la Hongrie et de la Pologne, dont les dirigeants de droite ont été accusés d’utiliser des clichés antisémites, Netanyahu a déclaré qu’il ne croyait pas que les gouvernements des deux pays le faisaient et que le véritable problème était les appels à la destruction d’Israël.

« Je ne pense pas qu’ils le fassent et je pense qu’en fin de compte, la vraie question est de savoir si nous pouvons tolérer l’idée que des gens disent qu’Israël n’a pas le droit d’exister, ce qui est, je pense, la déclaration antisémite par excellence », a-t-il précisé.

« L’antisémitisme et l’antisionisme, les politiques anti-israéliennes, l’idée que le peuple juif n’a pas droit à un État, c’est l’antisémitisme ultime d’aujourd’hui », a ajouté Netanyahu.

L’accent mis par Netanyahu sur le déni du droit d’Israël à exister a été notoire par rapport aux autres réactions à l’enquête CNN, qui portait sur la persistance historique de l’antisémitisme.

« L’antisémitisme est l’une des plus anciennes maladies – le racisme étant une autre de ces maladies – contre laquelle il n’existe pas de vaccin », a déclaré Isaac Herzog, président de l’Agence juive. « Cette maladie doit être combattue avant qu’elle ne se propage et ne devienne une pandémie. L’histoire nous enseigne que si l’antisémitisme n’est pas traité à un stade précoce, il finira par mettre la vie des gens en danger, comme nous l’avons vu à Pittsburgh ».

« L’enseignement du meurtre de masse le plus horrible de l’histoire – l’extermination des Juifs d’Europe pendant la Seconde Guerre mondiale – doit être enseigné dans le cadre de tout programme scolaire à travers l’Europe. En particulier ses leçons et ses conséquences. »

Yad Vashem, le centre de mémoire de la Shoah, a déclaré dans un communiqué qu’il était « préoccupé par le manque de sensibilisation à la Shoah et l’état de l’antisémitisme en Europe » révélé par l’enquête de CNN.

Des milliers de manifestants assistent à un rassemblement contre l’antisémitisme près de la Porte de Brandebourg à Berlin, le dimanche 14 septembre 2014. (AP Photo/Markus Schreiber, Pool)

« L’enquête souligne le fait troublant que de nombreux tropes antisémites haineux et profondément enracinés persistent dans la civilisation européenne, 75 ans après la fin de la Shoah », a déclaré Yad Vashem dans un communiqué. « Bien que l’antisémitisme ne mène pas nécessairement au génocide, l’antisémitisme était au cœur de la vision du monde des nazis et la base de leur ‘solution finale’ pour éradiquer tous les Juifs et leur culture de la surface du globe.

Yad Vashem a déclaré que l’enquête montre la nécessité d’ “intensifier les efforts à grande échelle dans le domaine de l’éducation et de la sensibilisation à la Shoah, qui sont essentiels pour toute lutte contre l’antisémitisme”.

Le grand rabbin de Pologne, Michael Schudrich, a déclaré à CNN : « Il y aura toujours des gens qui auront des sentiments antisémites et je ne sais pas si ce nombre a augmenté, mais cette nouvelle situation aujourd’hui est qu’ils estiment qu’il est plus facile sur le plan social de faire entendre leur avis à voix haute ».

« L’attitude qui prévalait avant, c’était : ‘C’est ce que je pense, mais ne le dites à personne’, a-t-il ajouté. « Ce n’était pas idéal, mais au moins il y avait un tabou social contre l’antisémitisme ».

Le ministre israélien de l’Education, Naftali Bennett, qui est également ministre des Affaires de la diaspora, a adressé une note similaire à Netanyahu.

« Nous avons toujours su que pour beaucoup, être anti-israélien est un prolongement naturel de leurs anti-sémitisme. Cela a un impact à la fois sur leur attitude à l’égard de l’histoire et du présent », a-t-il dit.

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