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Netanyahu : « Nous nous souviendrons toujours de l’amitié de Colin Powell »

Faisant partie des modérés au sein des républicains, Colin Powell n'a pas hésité à prendre ses distances avec son parti, soutenant des candidats démocrates

Le secrétaire d'état américain Colin Powell retrouve le  Premier Ministre élu Ariel Sharon,  25 février 2001. (Crédit : Shauli Shem-Tov/Flash90)
Le secrétaire d'état américain Colin Powell retrouve le Premier Ministre élu Ariel Sharon, 25 février 2001. (Crédit : Shauli Shem-Tov/Flash90)

Le « général-diplomate » Colin Powell, premier secrétaire d’Etat afro-américain à la réputation entachée par son soutien à l’intervention en Irak, est décédé lundi à l’âge de 84 ans de « complications liées au Covid-19 ».

« Nous avons perdu un mari, un père, et grand-père remarquable et aimant, et un grand Américain », a déclaré sa famille dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, précisant qu’il était « entièrement vacciné ».

Colin Powell est mort à l’hôpital Walter Reed, situé dans la banlieue de Washington, où sont souvent soignés les présidents américains.

Le ministre des Affaires étrangères israélien Yair Lapid, a adressé ses condoléances.

Le chef de l’opposition Benjamin Netanyahu a adressé lundi ses condoléances à la famille de l’ancien secrétaire d’État américain Colin Powell.

Powell « a servi son pays avec un grand dévouement et nous nous souviendrons toujours de son amitié pour l’État d’Israël », a déclaré Netanyahu dans un tweet.

M. Powell a été le premier Afro-Américain et l’homme le plus jeune à occuper le poste de chef d’état-major des armées, avant de devenir le premier secrétaire d’Etat noir sous la présidence républicaine de George W. Bush.

L’ancien président républicain a salué la mémoire d’un « grand serviteur de l’Etat », « très respecté », dans un communiqué.

« Le monde a perdu l’un de ses plus grands hommes », a affirmé le ministre américain de la Défense Lloyd Austin.

« Son héritage et ses états de service inégalés ne seront pas oubliés », a déclaré l’ancien vice-président Dick Cheney.

Dans cette photo de dossier du 11 février 1991, l’ancien président américain George H.W. Bush s’entretient avec des journalistes dans la roseraie de la Maison Blanche après avoir rencontré les principaux conseillers militaires pour discuter de la guerre du Golfe. De gauche à droite, le secrétaire à la défense Dick Cheney, le vice-président Dan Quayle, le chef d’état-major de la Maison Blanche John Sununu, le président, le secrétaire d’État James A. Baker III et le président de l’état-major interarmées, le général Colin Powell. (AP Photo/Ron Edmonds, File)

Colin Powell était « une figure marquante du commandement militaire et politique américain » et « quelqu’un d’extrêmement compétent et intègre », a déclaré Tony Blair, ancien Premier ministre du Royaume-Uni pendant la guerre en Irak.

Guerre en Irak

M. Powell avait fait le 5 février 2003, devant le Conseil de sécurité de l’ONU, une longue allocution sur les armes de destruction massives (ADM) prétendument détenues par l’Irak, des arguments qui ont servi à justifier l’invasion du pays.

Il a admis par la suite que cette prestation était une « tache » sur sa réputation : « C’est une tache parce que je suis celui qui a fait cette présentation au nom des Etats-Unis devant le monde, et cela fera toujours partie de mon bilan. »

A LIRE : Selon des e-mails de Colin Powell, Israël possèderait 200 bombes nucléaires

Faisant partie des modérés au sein des républicains, Colin Powell n’a pas hésité à prendre ses distances avec son parti, soutenant par exemple en 2008 la candidature du démocrate Barack Obama, qui allait devenir le premier président noir des Etats-Unis.

Celui qui avait un temps envisagé de se présenter lui-même à l’élection présidentielle avait annoncé en 2020 qu’il voterait pour Joe Biden, en dénonçant les « mensonges » de Donald Trump, après avoir déjà voté Hillary Clinton en 2016.

Le vice-président américain de l’époque Joe Biden, (à gauche), observe le président américain Barack Obama, (au centre), au Conmy Hall, Joint Base Myer-Henderson Hall, Virginie, le 4 janvier 2017. (AP Photo/Susan Walsh/File)

« Je n’aurais jamais utilisé ce mot pour aucun des quatre présidents pour lesquels j’ai travaillé : il ment », avait-il affirmé.

Colin Powell, aux origines modestes, a grandi à New York, où il est né le 5 avril 1937 à Harlem et où il a étudié la géologie.

Il avait commencé sa carrière militaire en 1958. D’abord posté en Allemagne, il avait été envoyé au Vietnam à deux reprises.

Il avait été chargé d’enquêter sur le massacre de My Lai, considéré comme l’un des épisodes les plus noirs de l’histoire de l’armée américaine. Le ton de son rapport avait été critiqué, certains considérant qu’il rejetait toute faute imputable aux militaires.

Colin Powell avait donné son nom à une doctrine, officieuse, selon laquelle les Etats-Unis doivent s’efforcer, à chaque intervention, de se fixer des objectifs politiques clairs, engager des moyens massifs pour garantir la victoire et, prudemment, prévoir une stratégie de repli.

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