Netanyahu promet qu’aucune communauté – juive ou arabe – ne sera démantelée
"Assez de ces inepties", a déclaré le Premier ministre, sur fond de critiques sur le report de la démolition du village bédouin de Khan al-Ahmar

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis mercredi qu’aucune communauté, juive ou arabe, ne serait démantelée en Cisjordanie, dans un message adressé aux résidents des implantations.
« Aucune communauté ne sera déracinée, Ni celles des Juifs, et ni celles des Arabes non plus. Nous ne déracinons pas les gens », a déclaré Netanyahu depuis l’implantation de Revava en Cisjordanie.
« Assez de ces inepties », a ajouté le Premier ministre. « Sous ma direction, Israël n’a pas reproduit et ne reproduira pas les erreurs du passé. »
Son gouvernement a reporté à plusieurs reprises la démolition d’un village bédouin en Cisjordanie, ce qui lui a valu d’importantes critiques de la part de la droite.

La Cour suprême a donné le feu vert pour la démolition de Khan al-Ahmar, qui a été construit sans les permis nécessaires, mais la pression exercée par la communauté internationale a conduit le gouvernement à reporter son exécution.
En mai, le gouvernement a déclaré qu’il reporterait la démolition jusqu’à la formation de nouvelles élections nationales en avril. Ayant échoué à former une coalition après les élections, Netanyahu a dû faire voter par le Parlement sa dissolution afin d’éviter que le président ne confie à un autre le soin de former une coalition sans lui. De nouvelles élections auront lieu le 17 septembre. La démolition du hameau n’aura probablement pas lieu avant la fin de l’année, au plus tôt.
La démolition de Khan al-Ahmar a préoccupé de nombreux résidents d’implantations, et de nombreux membres de la droite israélienne, qui ont critiqué le gouvernement qui a mis à exécution les ordres de démolition des avants-postes de Netiv HaAvot et d’Amona, mais a laissé les communauté palestiniennes.
Netanyahu a également promis mercredi de n’évacuer aucune implantation juive en Cisjordanie, même la plus reculée, dans un message adressé aux Israéliens vivant dans les implantations, en vue des élections prévues en septembre.
« Nous ne permettrons le démantèlement d’aucune implantation dans le cadre d’un quelconque plan de paix », a dit Netanyahu, en faisant apparement référence au très attendu plan de paix américain.
« En outre je ne fais pas de distinction entre les blocs d’implantations et les sites isolés d’implantations », a-t-il ajouté. « De tels endroits sont israéliens de mon point de vue. »

La Maison Blanche a déclaré qu’elle diffuserait son plan de paix après les élections législatives. Les Palestiniens ont d’ores et déjà rejeté le plan de paix américain tant l’administration de Donald Trump s’est discréditée, selon eux, par ses mesures foncièrement pro-israéliennes, comme la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël fin 2017.
La capture par Israël de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est lors de la guerre des Six Jours, en 1967, est considérée illégale au regard du droit international par la communauté internationale, parce que ces territoires sont revendiqués par les Palestiniens comme faisant partie de l’État auquel ils aspirent.
Les résidents des implantations constituent une importante partie de la base électorale du gouvernement de Netanyahu et soutiennent sa réélection.