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Netanyahu se rendra au Kazakhstan, et peut-être en Azerbaïdjan

Le Premier ministre veut construire des alliances internationales pour forcer Ramallah à reprendre les négociations bilatérales

Raphael Ahren est le correspondant diplomatique du Times of Israël

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avec un drapeau israélien après une conférence de presse commune avec le président du Kenya, à Nairobi, le 5 juillet 2016. (Crédit : AFP/Simon Maina)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avec un drapeau israélien après une conférence de presse commune avec le président du Kenya, à Nairobi, le 5 juillet 2016. (Crédit : AFP/Simon Maina)

NAIROBI, Kenya – Le Premier ministre Benjamin Netanyahu prévoit de se rendre au Kazakhstan et peut-être en Azerbaïdjan cet hiver, deux pays à majorité musulmane.

Netanyahu a annoncé cette information aux journalistes israéliens qui l’accompagnent pendant sa visite de quatre jours en Afrique de l’Est. Il a également annoncé un projet de création de nouvelles alliances dans le monde pour tenter de renforcer la position de Jérusalem dans le conflit contre les Palestiniens.

L’Azerbaïdjan, qui a une longue frontière commune avec l’Iran, est un état laïc qui a longtemps eu des relations chaleureuses avec Israël. Presque 98 % de ses 10 millions d’habitants sont musulmans, et la vaste majorité d’entre eux sont chiites.

Le Kazakhstan, qui a récemment été élu pour un mandat de deux ans au Conseil de sécurité des Nations unies, est le dixième plus grand pays du monde. Environ 70 % de ses 18 millions d’habitants sont musulmans.

Les visites de dirigeants israéliens dans des pays non arabes à majorité musulmane sont rares.

En 2009, le président d’alors, Shimon Peres, s’était rendu au Kazakhstan et en Azerbaïdjan, devenant ainsi le premier chef d’Etat israélien à visiter ces pays depuis la mise en place de relations diplomatiques entre Jérusalem et eux.

En 1993, l’ancien Premier ministre Yitzhak Rabin avait été en visite en Indonésie, qui compte la plus grande population musulmane au monde.

En avril, le bureau du contre-terrorisme du Conseil de sécurité nationale avait publié un avertissement de voyage pour l’Azerbaïdjan, annonçant qu’il existait des « menaces potentielles continues » contre les voyageurs israéliens, et avait recommandé aux Israéliens d’éviter les « visites non essentielles » dans le pays.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le président du Kenya, Uhuru Kenyatta, à Nairobi, le 5 juillet 2016. (Crédit : GPO/Kobi Gideon)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le président du Kenya, Uhuru Kenyatta, à Nairobi, le 5 juillet 2016. (Crédit : GPO/Kobi Gideon)

Depuis son hôtel de Nairobi, Netanyahu a exprimé sa vision pour l’amélioration des relations avec les pays du monde, entier, notamment en Amérique latine mais particulièrement en Afrique.

L’objectif ultime de sa politique est de mettre fin à la majorité automatique que les Palestiniens ont dans les forums internationaux comme l’ONU, et forcer ainsi Ramallah à abandonner sa stratégie d’internalisation du conflit et à reprendre les négociations bilatérales.

« Israël est perçu ici, et pas seulement ici, comme une puissance mondiale dans certains domaines, comme la technologie, le renseignement, l’eau, l’agriculture, la sécurité informatique et d’autres domaines que je ne préciserai pas ici. C’est ainsi qu’Israël est vu », a déclaré Netanyahu.

Beaucoup de pays sont impatients de collaborer avec Israël sur ces sujets et de construire des alliances plus fortes, dont des superpuissances comme la Russie, la Chine, le Japon et l’Inde, ainsi que des pays arabes au Moyen Orient et des pays d’Amérique latine, a-t-il déclaré.

« Mon but est de parler directement et sérieusement avec les Palestiniens. Mais c’est impossible parce qu’ils fuient vers les forums internationaux où ils ont une majorité automatique », a-t-il déclaré.

Plutôt que de négocier directement avec Israël, les Palestiniens choisissent de se tourner unilatéralement vers les institutions internationales pour faire avancer la mise en place de leur état, a déploré le Premier ministre.

Sa politique d’extension des relations internationales « entraînera une situation dans laquelle les Palestiniens n’auront plus ce refuge et devront discuter avec nous, sur une base bilatérale, quelque chose qu’ils refusent de faire tant qu’ils ont le refuge international », a-t-il ajouté.

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