Netanyahu s’envole pour les Nations unies à New York
Le Premier ministre doit rencontrer Trump, des dirigeants européens et d’Egypte, l’envoyée Nikki Haley, le chef des Nations unies Guterres et des responsables juifs américains
Raphael Ahren est le correspondant diplomatique du Times of Israël

Le Premier ministre Benjamin Netanahu décollera mardi pour un voyage à New York où il s’adressera à l’Assemblée générale des Nations unies. Il y aura une rencontre en tête-à-tête avec le président américain Donald Trump.
La question de l’Iran sera au centre du voyage – les ambitions nucléaires du pays et ses efforts actuels pour s’implanter militairement en Syrie – avec aussi la proposition à venir de l’administration américaine pour un accord de paix avec les Palestiniens.
Netanyahu s’exprimera jeudi après-midi aux Nations unies, juste quelques minutes après le discours du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Les deux hommes ne devraient cependant pas se rencontrer.
Netanyahu tiendra plusieurs autres rencontres diplomatiques de haut niveau, dont beaucoup seront focalisées sur les efforts pour relancer les négociations de paix avec les Palestiniens.
Lors de sa visite de quatre jours, Netanyahu discutera des questions bilatérales et de politique internationale avec les dirigeants de France, du Guatemala, d’Autriche et du Rwanda, selon le Bureau du Premier ministre.
Netanyahu devrait peut-être aussi rencontrer le président égyptien Abdel-Fattah el-Sissi, mais le Bureau du Premier ministre n’a pas confirmé la rencontre. L’année dernière, les deux dirigeants avaient eu leur première rencontre publique en marge de l’Assemblée générale.

Le voyage intervient au milieu de tensions très fortes avec la Russie après que Moscou a accusé Israël d’être responsable de la perte d’un avion russe de renseignement abattu par la défense aérienne syrienne. Dimanche, le président russe Vladimir Poutine a personnellement dit à Netanyahu qu’il rejetait les explications d’Israël que l’État hébreu n’était pas responsable. Le Kremlin a déclaré qu’il allait vendre à la Syrie le système de défense aérienne avancé S-300 et utiliser la technologie de brouillage radar dans la région.
Avant de décoller mardi en début d’après-midi, Netanyahu doit présider une rencontre du cabinet de sécurité pour discuter des conséquences de l’incident de la semaine dernière, qui a eu lieu quand la Syrie a tenté d’abattre un avion israélien qui menait une frappe aérienne à proximité de Lattaquié.
Netanyahu doit arriver à New York tard mardi soir. Il manquera les discours aux Nations unies de Trump et du président iranien Hassan Rouhani.
Mercredi matin, il rencontrera Trump, et les discussions seront probablement dominées par la question des efforts de Téhéran à s’implanter en Syrie et à livrer des armes avancées au Hezbollah au Liban, tout comme les sanctions de l’administration américaine contre la République islamique.
Les deux dirigeants doivent aussi s’entretenir sur la proposition de paix au conflit israélo-palestinien de la Maison Blanche qui, selon des officiels de l’administration, est presque finie et devrait être présentée dans les prochaines semaines.

Plus tard mercredi, Netanyahu devrait rencontrer le président du Guatemala Jimmy Morales. Le Guatemala était le premier pays à suivre les Etats-Unis dans le transfert de l’ambassade de Tel Aviv à Jérusalem plus tôt cette année.
Mercredi également, Netanyahu va dialoguer avec le président polonais Andrzej Duda. Netanyahu a récemment été critiqué en Israël pour un accord avec la Pologne qui visait à mettre un terme à la confrontation diplomatique sur une loi votée par Varsovie interdisant de rendre le peuple polonais responsable des crimes de la Shoah. Les critiques ont dit que le gouvernement de Netanyahu donnait son approbation à une loi qui dénature l’histoire.
Netanyahu aura une rencontre avec le chancelier autrichien Sebastian Kurz, qui a été critiqué pour avoir permis à un parti d’extrême droite d’entrer dans sa coalition, et avec le président français Emmanuel Macron.
La rencontre avec Macron interviendra quelques jours après que la France et d’autres pays européens auront créé un mécanisme avec l’Iran pour échapper aux sanctions américaines qui sont imposées suite au retrait de Trump de l’accord sur le nucléaire. Netanyahu avait été l’un des critiques les plus forts de l’accord.
Jeudi, il discutera avec Antonio Guterres, le Secrétaire général des Nations unies, et Paul Kagame, le président du Rwanda, après avoir prononcé son discours à l’Assemblée générale.
Son discours, auquel seront présents trois ministres israéliens — Miri Regev, Ayoub Kara et Tzachi Hanegbi — est prévu pour 13h (20h en Israël), mais l’horaire n’est pas définitif et pourrait être décalé jusqu’à 14h30, selon son bureau.
Abbas doit s’exprimer devant l’assemblée moins d’une heure avant Netanyahu. Les conseillers d’Abbas ont indiqué qu’il fera des annonces importantes.

Mercredi, Abbas doit présider une conférence en marge de l’Assemblée générale pour discuter des manières de contre-carrer le plan de paix à venir de l’administration Trump. Environ 40 nations devraient y participer.
Vendredi matin, le Premier ministre doit rencontrer des dirigeants juifs américains et l’ambassadrice américaine aux Nations unies Nikki Haley. Les deux rencontres ne seront pas ouvertes à la presse.
Netanyahu doit repartir pour Israël samedi soir, même si aucun autre événement officiel n’est prévu pour plus tard vendredi ou samedi.
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