New York: Un Américano-iranien condamné à la prison pour des envois hi-tech en Iran
Kambiz Attar Kashani avait violé les sanctions fédérales en faisant livrer des produits technologiques à des entités iraniennes à travers des sociétés-écrans émiraties
Luke Tress est le vidéojournaliste et spécialiste des technologies du Times of Israël

NEW YORK — Une Cour fédérale de New York a condamné un ressortissant irano-américain à 30 mois de prison pour avoir illégalement exporté des produits technologiques au gouvernement iranien.
Kambiz Attar Kashani, 45 ans, a violé les sanctions appliquées à l’Iran par les États-Unis et il a volontairement trompé les autorités et les entreprises américaines en exportant les produits par le biais de sociétés-écrans aux Émirats arabes unis, ont noté les procureurs.
Kashani et ses complices sont accusés d’avoir utilisé deux entreprises émiraties pour faire parvenir des produits électroniques et technologiques fabriqués par de multiples firmes américaines entre 2019 et 2021. Les produits envoyés étaient ensuite livrés à l’Iran, et notamment à la Banque d’Iran, en violation de la loi IEEPA (International Emergency Economic Powers Act).
Kashani a intentionnellement trompé les autorités et les firmes américaines, a noté le parquet. L’une des entreprises se situait à New York et une autre dans le Massachusetts.
Des équipements électroniques et un logiciel sophistiqués auraient été ainsi exportés.
Les procureurs ont estimé que Kashani avait agi « au profit de la Banque centrale d’Iran, une entité désignée qui apporte un soutien matériel à des organisations terroristes connues ».
Les États-Unis ont sanctionné la Banque Centrale d’Iran pour son soutien apporté au Hezbollah et aux forces al-Quds du corps des Gardiens de la révolution islamique qui figurent tous les deux sur la liste noire des groupes terroristes.
L’avocat américain Breon Peace a déclaré que « son plan a sapé la politique étrangère et les intérêts sécuritaires nationaux des États-Unis, et nécessite une condamnation à la prison substantielle à des fins de dissuasion ».
« Kashani va maintenant aller en prison pour avoir renforcé l’économie de l’un des parrains les plus tristement célèbres du terrorisme dans le monde pour pouvoir gagner de l’argent, tout en contournant les lois américaines qui ont été mises en place pour protéger nos intérêts sécuritaires nationaux », a commenté l’agent du FBI en charge de l’affaire, Joseph R. Bonavolanta.
Certains des produits importés ont aidé le système bancaire iranien dans ses opérations, stimulant l’économie du pays et permettant un meilleur accès aux fonds – ce qui aura soutenu l’Iran dans le développement de son programme nucléaire et dans ses activités terroristes, ont dit les procureurs.
Certains produits étaient classifiés « sécurité de l’information » et ils étaient soumis à des contrôles de la part des bureaux chargés de la sécurité nationale et de l’antiterrorisme.
Kashani avait plaidé coupable dans ce dossier au mois de juin 2022. En plus de la peine de prison, il devra verser une amende de 50 000 dollars. Il risquait initialement une peine maximale de 20 ans de prison.