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Nigeria : une kamikaze de Boko Haram « repérée à sa queue de cheval »

La plupart des femmes portent le hijab, dans le nord du Nigeria mais cette jeune femme a perdu son voile dans la panique

Cette photo a été prise le 2 février 2016 et montre les personnes déplacées (IDP) en majorité des femmes et des enfants en attendant de recevoir de la nourriture au camp de Dikwa, dans l'Etat de Borno, dans le nord-est du Nigeria (Crédit : AFP / STRINGER)
Cette photo a été prise le 2 février 2016 et montre les personnes déplacées (IDP) en majorité des femmes et des enfants en attendant de recevoir de la nourriture au camp de Dikwa, dans l'Etat de Borno, dans le nord-est du Nigeria (Crédit : AFP / STRINGER)

Une kamikaze qui avait refusé de déclencher ses explosifs dans un camp de déplacés a été repérée dans le nord-est du Nigeria alors qu’elle tentait de s’enfuir, à cause de sa coiffure, a déclaré un officier militaire vendredi.

L’officier, qui se trouvait dans le camp pour déplacés de Dikwa, dans l’Etat de Borno, où deux autres femmes se sont fait exploser mardi dernier, tuant 58 personnes, a déclaré avoir repéré la troisième kamikaze au moment où elle tentait de s’échapper.

« On reconnaît les femmes de l’ethnie kanouri par leur coiffure. En général, elles ont des tresses. Mais au fil du temps nous avons repéré, sur les cadavres, que les femmes kamikazes avaient toujours des queues de cheval », a-t-il expliqué à l’AFP sous couvert d’anonymat.

« Suite à une enquête approfondie et aux témoignages de femmes kamikazes arrêtées alors qu’elles étaient encore en vie, nous sommes parvenus à la conclusion qu’avant de se faire exploser, on leur attache les cheveux en queue de cheval, car la tradition Kanouri veut qu’une fois les femmes mortes, on leur détache les cheveux et on les attache en queue de cheval avant qu’elles ne soient enterrées », a-t-il poursuivi.

« Ces femmes reçoivent donc ce rituel avant de sortir » pour commettre un attentat-suicide, a-t-il ajouté.

« Quand nous avons vu qu’elle tentait de fuir le camp avec une queue de cheval, nous avons deviné qu’il s’agissait d’une de ces kamikazes, alors nous l’avons arrêtée, et elle a avoué ».

La plupart des femmes portent le hijab, dans le nord du Nigeria, majoritairement musulman, mais selon cet officier, cette jeune femme avait perdu son voile dans la panique qui a suivi l’attentat.

Le camp de Dikwa abrite plus de 50 000 déplacés qui ont fuit les violences de Boko Haram dans leur village d’origine.

Le groupe islamiste, majoritairement composé de membres de l’ethnie kanouri, très présente dans cette région, a de plus en plus recours à des kamikazes et notamment de jeunes enfants et de très jeunes femmes, dans leur insurrection qui a fait plus de 17 000 morts en sept ans.

Esclave sexuelle

Selon Satomi Ahmed, de l’agence de gestion des urgences de l’Etat de Borno, la jeune kamikaze a renoncé à se faire exploser quand elle a réalisé que ses parents vivaient dans ce camp.

Selon M. Ahmed, qui a pu visionner l’interrogatoire de la jeune femme en vidéo, celle-ci a déclaré avoir été enlevée par Boko Haram quand les islamistes ont attaqué son village de Boboshe, près de Dikwa.

« Elle a été transformée en esclave sexuelle. Elle et quatre autres filles ont été choisies et chargées de mener un attentat contre le camp (de Dikwa). Apparamment ils (Boko Haram) en avaient marre d’elle », a poursuivi M. Ahmed.

« Elle savait déjà que ses parents se trouvaient dans ce camp. Ils ont quitté Boboshe en direction de Dikwa. Trois d’entre elles ont été envoyées en premier dans le camps. Quand elle est arrivée dans le camps, elle s’est vite éloignée des deux autres, parce qu’elle savait qu’elles avaient des explosifs. Quand ils ont explosé elle a tenté de fuir le camps », a ajouté M. Ahmed.

Selon M. Ahmed, la jeune fille n’a pas précisé quand elle avait été kidnappée par Boko Haram, mais elle a expliqué que les femmes et les jeunes filles capturées récemment n’étaient pas utilisées comme bombes humaines, laissant imaginer qu’elle était restée otage assez longtemps.

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