Nir Forti, 29 ans, tué avant son voyage en Espagne pour ses 30 ans
Assassiné alors qu'il tentait de fuir le festival de musique Supernova, le 7 octobre dernier
Nir Forti, âgé de 29 ans, détenteur de la double nationalité italo-israélienne et originaire d’Omer, a été assassiné par des terroristes du Hamas lors de la rave Supernova, le 7 octobre dernier.
Il était venu à la rave avec sa petite amie, Shai Regev, qui a elle aussi été assassinée ce jour-là.
Son corps n’a été identifié qu’au bout de deux semaines et il a été inhumé le 25 octobre à Omer, quelques jours seulement avant ce qui aurait dû être son 30e anniversaire.
Il laisse dans la peine ses parents, Tova et Eli, ainsi que ses trois sœurs aînées, Efrat, Michal et Tamar.
Selon les informations de Ynet, Nir avait fait un an de service national dans un kibboutz de l’Arava avant de s’engager dans l’armée israélienne et de servir dans la brigade Nahal. Depuis deux ans, il vivait à Tel Aviv et travaillait pour la start-up de technologie médicale TytoCare.
Quelques semaines avant d’être tués, Nir et Shai avaint emménagé ensemble à Tel Aviv.
Pour ce qui aurait été son 30e anniversaire, la mère de Shai, Efi, a publié une dédicace retrouvée dans le téléphone de sa fille et qu’elle avait dans l’idée de publier ce jour-là : « Aujourd’hui, l’homme avec lequel je vais vieillir fait un pas important en direction de l’avenir et célèbre 30 années de perfection », a écrit Shai, peu de temps avant qu’ils ne soient tous les deux tués. « L’univers, et vous tous, ne savez pas qu’il y a un ange parmi nous. Merci pour le plus bel amour que mon cœur ait connu, pour cet humour qui n’appartient qu’à nous, pour ton écoute et ta compréhension, ton intelligence émotionnelle indéboulonnable. Personne ne s’aime autant que nous, mais c’est notre secret. »
Le grand ami de Nir, Jonathan Lahat, a déclaré à Ynet : « Nir et Shai formaient un couple heureux et amoureux. Ils devaient partir ce mois-ci pour Madrid pour fêter leur amour et son anniversaire. » « Au lieu de cela, nous, ses amis, avons fêté son anniversaire sans lui, dans un bar de Tel Aviv, avec de la bière et beaucoup de larmes. »
Lahat a déclaré que, dans son travail, « Nir s’était très rapidement fait apprécier et promouvoir. Il s’était aussi inscrit pour reprendre des études de philosophie. Il était heureux de réussir à combiner avec succès toutes ses passions. C’était le meilleur moment de sa vie, et tout s’est brisé d’un coup ».
Sa mère, Tova, a déclaré à la Douzième chaine que Nir « était à un moment incroyable de sa vie. Après avoir erré entre différents emplois de vente à l’étranger, il était revenu en Israël et était entré chez TytoCare, où tout lui réussissait. On l’avait félicité et gratifié d’une augmentation de salaire ». Et en même temps, poursuit-elle, il « avait rencontré sa fabuleuse petite amie et ça avait l’air sérieux, ils parlaient de long-terme. Leur histoire d’amour s’épanouissait ».
Tova ajoute que Nir « [leur] avait procuré tellement de moments de bonheur. Il était très, très sociable, au point que, parfois, nous étions ennuyés qu’il consacre autant de temps à ses amis, mais maintenant nous réalisons qu’il était le point d’ancrage de tous ses amis ».
La sœur de Nir, Tamar, a écrit sur Facebook le 1er janvier : « Je n’arrive pas à me faire à l’idée que ton cœur ne batte plus. »
« Je suis inondée de vagues de douleur qui me font mal à la poitrine – peut-être à l’endroit où ils t’ont tiré dessus », a-t-elle écrit. « Je tourne en rond mais je reviens toujours à la même chose : j’ai la nostalgie de ta voix, de ton odeur, de ton rire, de mon Nir. »
Tamar a écrit que Nir « a été abandonné comme une colonne de sel sur un sol maudit. Je continue d’avancer, maintenant en 2024, en m’accrochant à des bribes qui me rappellent à mon corps et mon esprit, en me racontant des histoires pour le soulager. Mais tu n’es plus ici avec moi, dans ce qu’il reste de vie. Et tout ce que je peux faire, c’est rêver de toi ».
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