Noam Chomsky soutient la revue d’une université d’Ecosse accusée d’antisémitisme
500 universitaires accusent l'établissement de restreindre la liberté d'expression après que le journal a accepté de s'excuser pour un essai sur la "propagande sioniste"
JTA – Quelque 500 universitaires, dont l’éminent linguiste et critique d’Israël Noam Chomsky, ont accusé une université écossaise de restreindre la liberté d’expression après qu’une publication étudiante s’est excusée pour un essai de 2017 qui, selon elle, promouvait « une théorie antisémite sans fondement. »
L’essai, publié dans le magazine eSharp de l’université de Glasgow en 2017, était intitulé « Advocating Occupation : Outsourcing Zionist Propaganda in the UK.”(Défense de l’occupation : Externalisation de la propagande sioniste au Royaume-Uni »).
Son auteur, Jane Jackman, écrivait que « tout en renforçant initialement les liens avec la diaspora juive, l’objectif à plus long terme d’Israël était d’enrôler et de fournir des ressources à une cohorte de partisans sionistes de base pour porter le récit israélien dans la sphère plus large de la société ».
Elle suggérait également que les médias juifs ont minimisé une série d’Al Jazeera de 2017 suggérant que le lobby pro-Israël avait une influence inhabituelle au Royaume-Uni.
En mai, le magazine géré par des étudiants a présenté ses excuses, affirmant que l’essai ne répondait pas aux « normes d’érudition. En particulier, cet article utilise certaines stratégies discursives, notamment une sélection biaisée des sources ainsi qu’une déformation des données, qui promeuvent une théorie antisémite infondée concernant l’État d’Israël et son activité au Royaume-Uni. »
En réponse à ces excuses, une pétition a accusé lundi l’université de restreindre la liberté d’expression, selon le Times of London.
Les excuses d’eSharp sont une « capitulation de la part de l’Université de Glasgow », selon le Times of London qui cite Chomsky, et « un coup sérieux porté à la liberté académique qui ne devrait pas être toléré ».
eSharp a fait remarquer qu’il est entièrement géré par des chercheurs de troisième cycle du College of Arts de l’Université de Glasgow.