« Not in my name » : Une lettre de musulmans français dénonçant le terrorisme du Hamas
Le texte a été signé par différents citoyens de culture musulmane ; le Consistoire regrette la faible présence de musulmans aux marches contre l'antisémitisme de dimanche
Sonya Zadig, psychologue clinicienne, psychanalyste et écrivaine ; et Fadila Maaroufi, directrice de l’Observatoire des fondamentalismes et co-fondatrice du café laïque Paris–Bruxelles, ont publié dans L’Express une tribune déplorant que le slogan « Not in my name » n’ait pas davantage retenti quand la barbarie islamiste a frappé Israël le 7 octobre dernier, faisant au moins 1 200 morts et 240 otages.
Leur texte a notamment été signé par Hassan Chalghoumi (président de la conférence des imams de France), Boualem Sansal (écrivain) et différents citoyens de culture musulmane.
Rappelant les actes terroristes de ces dernières années à travers le monde, le texte indique : « Nous attendions depuis près de trois longues semaines que les gens de culture musulmane brisent le silence face à cette nouvelle offensive du totalitarisme musulman, nous attendions désespérément un ralliement massif sous un ‘NOT IN MY NAME’ ! »
« Ce slogan, que l’on a vu apparaître en diverses occasions, a soudain disparu. Cette fois-ci, il s’agit d’Israël, murmure-t-on. C’est compliqué, c’est trop risqué, c’est trop clivant, Israël, le point aveugle », regrettent les signataires.
« Le massacre génocidaire du 7 octobre est une atteinte à notre humanité, notre silence nous condamne à en être complices », ont-ils expliqué.
« Nous interrogeons le silence de nos amis laïques, de nos amis musulmans, nous n’y croyons pas en vérité, nous sommes persuadés que d’autres se joindront à nous, cette lettre est un appel à un ralliement Not In My Name. Il n’est jamais trop tard pour le faire sinon votre silence fera tache devant l’histoire », ont ajouté Sonya Zadig et Fadila Maaroufi dans Tribune juive.
Ce lundi, après les marches contre l’antisémitisme en France, Elie Korchia, président du Consistoire central israélite de France, a regretté le « manque criant » du culte musulman lors de ces grands rassemblements.
« On n’a pas vu les instances musulmanes appeler massivement à venir manifester », a quant à lui regretté ce lundi sur franceinfo Joël Mergui, président du Consistoire israélite de Paris.
« On a vu quelques imams qui étaient là, il y a eu quelques appels. Je remercie les musulmans qui étaient présents et les musulmans qui se sont exprimés pendant toute cette période », a-t-il néanmoins ajouté.