« Nous sommes contre une opération terrestre israélienne au Liban » – responsable US
Il dit ne pas connaitre d'"exemple d'escalade ayant mené à une désescalade fondamentale" et se dit opposé à l'intensification des frappes israéliennes
Les Etats-Unis ont proposé des idées « concrètes » pour apaiser la crise au Liban, a déclaré lundi un membre des autorités américaines, tout en disant son opposition à toute forme d’attaque israélienne terrestre contre le Hezbollah.
« Nous avons des idées concrètes dont nous allons discuter avec nos alliés et partenaires cette semaine pour tenter de trouver la bonne solution », a déclaré le haut responsable américain au moment où les chefs d’Etat ou de gouvernement du monde entier se retrouvaient à New York pour les besoins de l’Assemblée générale de l’ONU.
Sous couvert d’anonymat, le haut-responsable en question a déclaré que les États-Unis souhaitaient trouver une « porte de sortie pour empêcher avant tout une nouvelle escalade ».
Il a dit espérer que les propositions américaines « fassent baisser les tensions et débouchent sur un processus diplomatique permettant aux communautés des deux côtés de la frontière – des deux côtés de la Ligne bleue – de rentrer chez elles en toute sécurité, et ce dans un avenir proche ».
Il n’a pas souhaité donner le détail des idées concrètes mais a déclaré que le Secrétaire d’État Antony Blinken et d’autres hauts responsables américains en discuteraient à l’Assemblée générale.
« Ce sont ces pourparlers auxquels nous tentons de raccrocher nos mesures pratiques et concrètes qui auront de bonnes chances d’apaiser les tensions et de susciter l’adhésion », a ajouté le responsable.
Le responsable a rejeté l’idée que l’intensification des frappes israéliennes contre le Hezbollah serait de nature à le forcer à accepter une solution diplomatique, affirmant que l’administration du président Joe Biden se concentrait sur « la réduction des tensions … et la fin du cycle attaque-contre-attaque. »
« Je n’ai pas connaissance, du moins dans l’histoire récente, d’une période au cours de laquelle une escalade ou une intensification des combats ait conduit à une désescalade radicale et à une stabilisation réelle de la situation », a ajouté le responsable.
Interrogé sur un possible désaccord avec la position israélienne, le responsable américain a hoché la tête.
Il a redit l’opposition des États-Unis à une opération terrestre d’Israël, qui a pilonné des positions du mouvement terroriste chiite du Hezbollah au Liban suite aux attaques de ce dernier sur les communautés et postes militaires du nord d’Israël après que le Hamas, allié de l’Iran, a lancé l’attaque du 7 octobre depuis la bande de Gaza.
« Il faut que nous prenions tous très au sérieux les préparatifs israéliens », a-t-il poursuivi.
« Nous ne pensons pas qu’une attaque terrestre au Liban contribue à apaiser les tensions dans la région ou prévenir une escalade des violences, raison pour laquelle nous tenons, cette semaine, à explorer ces idées et voir s’il est possible de dessiner une voie de sortie », a-t-il conclu.