Nouveau cas de confusion d’embryons à la clinique Assuta ?
Moins d'un an après un scandale similaire, les résultats d'un test montrent que l'ADN d'un enfant, né par FIV à l'hôpital de Tel Aviv en 2018, ne correspondrait pas à celui du père
Un enfant né des suites d’un traitement de fertilité in vitro prodigué dans un hôpital de Tel Aviv pourrait ne pas être génétiquement lié à son père, a fait savoir jeudi le ministère de la Santé, suscitant des craintes de nouvelle confusion d’embryons.
Parents et enfants se sont livrés à des analyses médicales, à l’étranger, lorsqu’ils ont été informés d’une possible non-concordance avec l’ADN du père, a précisé le ministère dans un communiqué.
Le couple avait fait une FIV en 2018 à l’hôpital Assuta de Ramat HaHayal.
En septembre dernier, une autre femme avait découvert que son embryon avait été mélangé à d’autres dans la succursale de l’hôpital de Rishon Lezion. Avec son mari, elle s’est battue plusieurs mois en justice pour garder leur bébé, Sophia, née en octobre.
Le ministère de la Santé a déclaré avoir été informé d’un récent cas suspect par un tiers, et non par Assuta, et procéder actuellement à une enquête. Il a ajouté que les parents étaient informés de la question.
L’hôpital a confirmé avoir reçu la demande d’éclaircissements des parents plus tôt cette semaine, ajoutant que le couple ne souhaitait pas se livrer à des tests génétiques pour confirmer la confusion.
« On ignore à ce stade si d’autres parents sont concernés. Dès que nous aurons davantage de précisions, nous en informerons le ministère de la Santé et la population, avec les restrictions qu’impose le secret médical », a déclaré Assuta.
L’an dernier, au plus fort de la confusion, le ministère de la Santé avait tenté de retrouver les parents biologiques de l’enfant, mais après la disqualification des parents les plus probables par des tests génétiques, les autorités avaient annoncé, en novembre, leur décision de mettre un terme aux investigations.
En mars, la Cour suprême n’a pas permis à six autres couples d’effectuer des tests génétiques afin de déterminer s’ils étaient les parents biologiques de l’enfant.
Selon les termes de leur décision, les juges ont estimé qu’il y avait très peu de chances que les six couples soient les parents biologiques et que, de ce fait, la revendication légale de la femme qui a porté l’enfant et qui a accouché et de son mari sur l’enfant demeurait la plus forte.
Une enquête du ministère de la Santé sur l’incident survenu à l’hôpital Assuta de Rishon Lezion a mis en évidence l’existence de graves violations du protocole, en raison d’une lourde charge de travail, qui ont entraîné l’implantation erronée de l’embryon.