Nouvelle exécution pour terrorisme en Arabie saoudite
L'homme a été jugé coupable d'avoir rejoint le camp militaire d'un "pays ennemi", où il "s'est entraîné au maniement des armes et des explosifs" avant de rentrer "pour mettre en œuvre son plan terroriste visant à porter atteinte à la sécurité du royaume"
L’Arabie saoudite a exécuté mardi un homme accusé d’avoir été formé au maniement des armes dans un « pays ennemi » dans le but de « porter atteinte à la sécurité du royaume », a annoncé l’agence de presse officielle saoudienne.
Cela porte à sept le nombre d’exécutions depuis le début du mois de mai pour des affaires de terrorisme, la plupart ayant eu lieu dans l’est du royaume sunnite, fief de la minorité chiite.
La monarchie du Golfe, un des pays ayant le plus recours à la peine capitale, a exécuté 36 condamnés à mort depuis le début de l’année, selon un décompte de l’AFP basé sur les annonces officielles.
En 2022, 147 personnes avaient été exécutées, soit plus du double de l’année précédente. Parmi celles-ci, 81 condamnées pour terrorisme avaient été exécutées le même jour, suscitant un tollé international.
L’homme exécuté mardi, un ressortissant saoudien, a été jugé coupable d’avoir rejoint le camp militaire d’un « pays ennemi », où il « s’est entraîné au maniement des armes et des explosifs » avant de rentrer « pour mettre en œuvre son plan terroriste visant à porter atteinte à la sécurité du royaume », a indiqué l’agence officielle SPA.
Trois autres Saoudiens ont été exécutés la veille dans l’est du pays, pour les mêmes accusations, a ajouté l’agence.
Plus de 1 000 condamnés à mort ont été exécutés depuis l’arrivée au pouvoir en 2015 du roi Salmane et de son fils Mohammed, dirigeant de facto du royaume, selon un bilan de l’organisation britannique Reprieve et l’Organisation européenne saoudienne des droits de l’Homme, publié en début d’année.
Le nombre d’exécutions en Arabie saoudite est passé de 70,8 par an, en moyenne, entre 2010 et 2014, à 129,5 par an depuis 2015, selon la même source.