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Nucléaire: en cas d’échec de négociations avec Téhéran, « une confrontation militaire presque inévitable »

Le programme nucléaire de l'Iran reste au coeur de l'attention internationale, tout comme son soutien aux rebelles Houthis au Yémen qui perturbent la navigation en mer Rouge

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot donne une conférence de presse lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 à Fiuggi, dans le centre de l'Italie, le 26 novembre 2024. (Crédit : Andreas SOLARO / AFP)
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot donne une conférence de presse lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 à Fiuggi, dans le centre de l'Italie, le 26 novembre 2024. (Crédit : Andreas SOLARO / AFP)

Si les négociations sur le programme nucléaire iranien venaient à échouer, « une confrontation militaire » serait « presque inévitable », a estimé mercredi le ministre français des Affaires étrangères, durant une audition devant l’Assemblée nationale.

« En cas d’échec, une confrontation militaire apparaîtrait comme presque inévitable, ce qui aurait comme coût très élevé de déstabiliser très durement la région », a déclaré Jean-Noël Barrot, alors que le président américain Donald Trump a récemment assuré qu’il y aurait des « bombardements en Iran en l’absence d’un accord ».

L’inquiétude monte alors que les discussions semblent dans l’impasse.

Mercredi, Emmanuel Macron a présidé un conseil de défense sur l’Iran, au coeur d’une série d’enjeux stratégiques et de crises au Moyen-Orient.

« Dix ans après la conclusion de l’accord sur le nucléaire iranien, notre confiance, notre conviction restent intactes », a souligné Jean-Noël Barrot: « L’Iran ne doit jamais se doter de l’arme nucléaire ».

« Notre priorité est de parvenir à un accord qui contraigne durablement de façon vérifiable le programme nucléaire iranien », a-t-il expliqué.

Photo d’illustration : Des centrifugeuses dans l’installation d’enrichissement d’uranium de Natanz près de Natanz, en Iran, le 5 novembre 2019. (Crédit : Organisation iranienne de l’énergie atomique via AP)

Il a reconnu que « la fenêtre d’opportunité est étroite ». « Nous n’avons que quelques mois avant l’expiration (…) de cet accord », a-t-il souligné.

Le programme nucléaire de l’Iran reste au coeur de l’attention internationale, tout comme son soutien aux rebelles Houthis au Yémen qui perturbent la navigation en mer Rouge.

Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, soupçonnent depuis des décennies l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire.

Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a promis une « riposte ferme » de l’Iran si le pays était bombardé en cas d’échec de la diplomatie.

L’Iran a conclu en 2015 un accord avec les membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (Chine, Russie, Etats-Unis, France et Royaume-Uni) et l’Allemagne pour encadrer ses activités nucléaires, en échange d’un allègement des sanctions internationales.

Mais en 2018, au cours de son premier mandat, Donald Trump avait retiré les Etats-Unis de l’accord de manière unilatérale et rétabli les sanctions américaines.

Le chef de la diplomatie française a parallèlement dénoncé la politique « d’otages d’Etat » mené par Téhéran et annoncé que la France allait porter plainte « prochainement » contre l’Iran devant la Cour internationale de justice « pour violation du droit à la protection consulaire » concernant ses deux ressortissants français encore détenus dans ce pays.

Capture d’écran d’une vidéo de la citoyenne française Cecile Kohler, détenue en Iran et soupçonnée d’espionnage. (Capture d’écran: Twitter, used in accordance with Clause 27a of the Copyright Law)

« Nous allons encore accentuer la pression sur le régime iranien » pour faire libérer Cécile Kohler et Jacques Paris qui sont détenus depuis plus de 1 000 jours », a-t-il dit, annonçant en outre des sanctions européennes « additionnelles contre les responsables iraniens de la politique d’otage d’État », « dans les prochains jours ».

Cécile Kohler, enseignante, et son compagnon, Jacques Paris, ont été arrêtés en mai 2022 pour « espionnage » alors qu’ils faisaient du tourisme en Iran. En septembre 2023, la justice iranienne a fait savoir que l’enquête les visant était terminée, ouvrant la voie à un éventuel procès.

La famille de Cécile Kohler ne cesse de déplorer les conditions de sa détention et l’impossibilité d’être en contacts réguliers.

« Face aux violations inacceptables du droit de nos deux compatriotes à la protection consulaire, qui ne sont hélas que l’un des aspects de la dureté de leurs conditions de détention, je vous annonce que nous allons porter plainte contre l’Iran prochainement devant la Cour internationale de justice pour violation du droit à la protection consulaire », a déclaré Jean-Noël Barrot.

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