Nucléaire iranien : la rédaction d’un accord global « avance », selon l’Iran
Le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif assure que les détails techniques seront réglés avant le 30 juin
La rédaction d’un accord global sur le nucléaire iranien « avance » malgré de « nombreuses parenthèses » dans le texte qui doit être prêt d’ici le 30 juin, a assuré lundi le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif.
« La rédaction de #AccordIran avance. Il reste beaucoup de travail et de nombreuses parenthèses », écrit sur son compte twitter (JZarif) le ministre iranien, qui dirige la délégation négociant actuellement les détails de cet accord historique en marge d’une conférence sur le désarmement à New York.
Téhéran et les grandes puissances du groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) ont conclu un accord-cadre le 2 avril. Ils cherchent maintenant à régler les détails techniques d’un accord définitif, qui doit garantir la nature purement pacifique des activités nucléaires de l’Iran en échange de la levée des sanctions internationales imposées depuis 2006.
Les Occidentaux et Israël soupçonnent l’Iran de vouloir se doter de l’arme atomique sous couvert de programme nucléaire civil, ce que Téhéran dément.
Dans son message, Zarif se dit aussi « déterminé à mettre fin à cette crise fabriquée, et ouvrir de nouveaux horizons », alors que l’Iran assure être victime d’un complot occidental visant à l’empêcher d’accéder à l’énergie nucléaire civile.
Samedi, le secrétaire d’Etat américain John Kerry avait dénoncé à la télévision israélienne « la grande hystérie » entourant les négociations. Il avait aussi tenté de rassurer l’Etat hébreu, ennemi juré de la République islamique, sur l’impossibilité pour Téhéran d’obtenir la bombe atomique. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait auparavant qualifié l’Iran « d’Etat terroriste le plus dangereux au monde ».
La semaine dernière, Zarif avait affirmé que l’Iran était prêt à montrer « la plus grande transparence internationale » pour prouver sa bonne foi.
Téhéran accepterait notamment d’appliquer le protocole additionnel du Traité de non-prolifération (TNP), qui autorise des inspections renforcées de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), le gendarme nucléaire de l’ONU.
L’Iran et les 5+1 vont tenter de s’accorder à New York sur une première ébauche de texte avant de se retrouver en Europe pour une nouvelle séance de discussions, a indiqué samedi le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, qui participe également aux négociations.