Nucléaire iranien : Netanyahu veut que l’accord inclut les missiles
La République islamique soutient le terrorisme de façon active dans quatre pays - Irak, Syrie, Liban et Yémen
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a poursuivi mardi son offensive contre l’accord-cadre conclu entre Téhéran et les grandes puissances sur le dossier nucléaire, déplorant qu’il ne comprenne pas l’arsenal de missiles à longue portée.
« Pourquoi (l’accord) cadre ne comprend pas le programme de missiles balistiques intercontinentaux de l’Iran dont le seul but est de porter des charges nucléaires ? », a-t-il indiqué sur son compte officiel Twitter.
Il a en outre estimé que les bénéfices économiques dont tirerait partie Téhéran après une levée des sanctions servirait à financer les groupes radicaux soutenus par l’Iran au Moyen-Orient.
« Qu’est-ce qui va arrêter l’Iran d’utiliser plus de 100 milliards de dollars, somme qui sera débloquée en vertu de l’accord, pour financer (…) le terrorisme en Irak, en Syrie, au Liban, au Yémen et ailleurs », a-t-il tweeté.
Israël est le plus farouche adversaire de l’accord cadre conclu la semaine passée à Lausanne entre l’Iran d’une part, et son grand allié américain et cinq autres puissances d’autre part.
Dimanche, Netanyahu avait « exigé » que Téhéran reconnaisse « sans ambiguïté le droit à l’existence d’Israël » dans tout accord définitif.
Le lendemain, le président américain Barack Obama a estimé que demander à l’Iran de reconnaître l’Etat d’Israël dans le cadre de l’accord naissant sur son programme nucléaire serait une « erreur de jugement fondamentale ».
« Dire que nous devrions conditionner le fait que l’Iran n’acquiert pas l’arme nucléaire à un accord vérifiable dans lequel l’Iran reconnaîtrait Israël, cela revient à dire que nous ne signerons aucun accord, à moins que la nature du régime iranien ne change complètement », a dit le président américain.
« Et c’est, je pense, une erreur de jugement fondamentale », a-t-il ajouté.
Les grandes puissances et l’Iran ont conclu jeudi à Lausanne un accord-cadre pour résoudre le dossier du nucléaire iranien, une étape qualifiée d' »historique » en vue d’un accord final d’ici au 30 juin.